Sur la côte Est, la situation est loin d’être rétablie. La CCAT est toujours à l’œuvre à bas bruit. C’est pourquoi bon nombre de mines n’ont pas encore rouvert. À Nakety, selon nos informations, Nickel Mining Company (NMC) et Ballande n’ont toujours pas accès à leurs sites. À Kouaoua, trente salariés de la NMC sont au chômage et à Nakety, desrupt ures de contrats de travail sont envisagées en janvier. Seule la SLN a pu reprendre partiellement son activité à Kouaoua, à l’arrêt depuis le mois d’avril. Selon nos sources, un seul quart est assuré pour l’instant, et sur 170 salariés, seuls 40 sont en activité. Ils sont mobilisés sur des travaux de préparation et des missions environnementales. En revanche, l’extraction et le transport du minerai peinent à reprendre en raison de dégradations importantes commises sur les installations, et notamment la serpentine, incendiée à plusieurs reprises. Sur la côte Est comme dans le reste du territoire, l’accès à la ressource conditionne la reprise de l’activité des mineurs. Pour l’heure, leurs salariés ont été placés au chômage spécial exactions qui leur garantit le maintien d’une indemnisation confortable. Mais celle-ci pourrait être remise en cause le 1er janvier, date à laquelle le dispositif est censé prendre fin pour basculer sur le chômage de droit commun, bien moins avantageux. Le compte-à-rebours est donc lancé.