Cela s’est passé tôt, samedi matin. L’intervention s’est déroulée en trois temps : vers 4 h 30, puis aux alentours de 5 h 40, et enfin vers 7 h 40. Faisant face à une cinquantaine de personnes hostiles, les militaires ont été contraints d’utiliser des grenades défensives.
En écoutant la présidente du tribunal raconter les faits, l’une des deux avocates des six gendarmes présents à l’audience, Me Barbara Cauchois, se tourne vers ses clients : « vous vous en êtes bien sortis », leur fait-elle remarquer. Il est évident que l’histoire aurait pu très mal se terminer pour les militaires. Samedi matin, à Canala, ils sont appelés : il est autour de 4h30, une rixe vient d’éclater entre de nombreuses personnes, certaines étant a priori alcoolisées. En arrivant, sur la route provinciale numéro 3, les militaires sont visés par des jets de pierres. Sous pression, ils utilisent, pour assurer leur sécurité et disperser la foule, des grenades lacrymogènes et des grenades défensives. Une grosse heure plus tard, les gendarmes, seize au total (deux de la brigade territoriale de Canala et quatorze mobiles), reviennent sur place, près du gymnase. La situation ne s’est pas arrangée. Elle s’est même empirée : la route est obstruée, notamment par des morceaux de bois.
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Anthony Fillet