Alors que le plan S2R (sauvegarde-refondation-reconstruction) prend forme, Yannick Slamet, membre du gouvernement en charge du secteur, a tenu à exposer les mesures électrochoc qui se profilent pour redresser le système de santé, structurellement déficitaire.
« La santé. C’est une des plus grosses réformes du plan S2R. J’ai tenu à changer de paradigme. Pourquoi ? ». Et le membre de l’exécutif de décrire les dérives inhérentes à l’assurance maladie-maternité. « Lorsque le RUAMM est créé en 2002, c’est un appareil financier qui est destiné à couvrir des dépenses, mais on s’est jamais attaché à organiser l’offre de soins. Et, naturellement, depuis 2002, on court après les dépenses et on n’équilibre jamais. Et on se retrouve avec des déficits structurels de 14 milliards à l’année. » Face à ce constat, selon lui, « il faut réformer l’offre de soins, voire regrouper, faire des partenariats entre les hôpitaux et le libéral pour générer des économies, et après on fera le financement ».
Un transfert des cotisations sociales vers la fiscalité
Un financement qui, selon lui, est aussi appelé à évoluer. Aujourd’hui, la santé et le Ruamm sont financés exclusivement par les charges sociales. Et Yannick Slamet d’annoncer : « On va baisser les cotisations sociales. L’équivalent de la baisse sera compensé par la fiscalisation, c’est-à-dire la CCS (Contribution calédonienne de solidarité). Et cette baisse de cotisation va profiter aux salariés. Ce qui veut dire que chacun aura une augmentation de salaire ». Une mesure préconisée par le plan Do Kamo qui vise à réduire le coût du travail et dont le chantier s’étalera sur trois ans. « Et surtout, si on fait un contrôle des prix, il n’y aura presque plus d’inflation, puisque l’objectif est là ».
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Béryl Ziegler