Soupçonné d’être l’un des commanditaires présumés de la révolte de mai dernier, Christian Tein a saisi le tribunal administratif pour dénoncer l’illégalité de l’arrêté d’assignation à résidence pris à son encontre en mai dernier. D’autres militants de la CCAT ont engagé une démarche similaire.
Un nouveau volet judiciaire dans une affaire déjà tentaculaire. D’après nos informations, le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) Christian Tein, actuellement mis en examen et incarcéré en détention provisoire en Métropole, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie en vue d’obtenir l’annulation de l’arrêté d’assignation à résidence qui avait été pris à son encontre entre le 16 et le 28 mai dernier. Six autres militants indépendantistes, considérés comme des responsables ou des membres influents de la CCAT, ont engagé une démarche similaire devant la justice.
Dès le 15 mai, soit deux jours après le déclenchement de l’insurrection visant à s’opposer au vote par l’Assemblée nationale du dégel du corps électoral pour les élections provinciales, provoquant treize morts, des centaines d’incendies criminels et la paralysie totale du territoire, l’Élysée avait décrété l’état d’urgence. Ce régime juridique d’exception avait permis au ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, de signer lui-même une trentaine d’arrêtés d’assignation à résidence afin de limiter les déplacements et de surveiller les fréquentations des responsables de la CCAT. Christian Tein était, par exemple, tenu de pointer trois fois par jour à une brigade de gendarmerie, le maximum autorisé par la loi. Ces assignations à résidence avaient pris fin le 28 mai lorsque l’Élysée avait mis fin à l’état d’urgence, espérant que le desserrement des restrictions mènerait à la levée des barrages routiers.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche