Après trois jours de visite au pas de course, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont répondu dans un entretien télévisé aux questions de journalistes locaux, mercredi 13 novembre. Morceaux choisis.
« La souveraineté partagée est totalement possible avec la République, dans la République »
Lors de sa prise de parole devant le Congrès, Gérard Larcher avait invité les Calédoniens à réfléchir à la notion de « souveraineté partagée ». Le président du Sénat a tenu à revenir sur cette notion lors de l’entretien télévisé. « C’est un terme qu’il ne faut pas enfermer dans des concepts idéologiques, il faut en avoir une approche pragmatique, a-t-il expliqué. Est-ce qu’on n’est pas en souveraineté partagée, la France et l’Union européenne, quand on partage la même monnaie ? Quand on a des accords de défense à l’intérieur du traité de l’Atlantique nord ? La souveraineté partagée, je la vois, moi, totalement possible avec la République, dans la République. N’ayons pas une approche idéologique. Vous vivez déjà en Nouvelle-Calédonie une autonomie qui n’existe nulle part ailleurs par rapport à la République. Et bien, essayons de conceptualiser comment deux rêves qui paraissent antagonistes peuvent être conjugués. Et je pense que ce rêve, il a besoin quelque part des valeurs de la République » Et la présidente de l’Assemblée nationale de compléter : « On a toujours inventé des solutions singulières, originales pour la Nouvelle-Calédonie. Il faut continuer. L’important, c’est le contenu, pas tellement le contenant. Regardons, avec tous, ce qu’on met dans cette solution institutionnelle, avant de s’arrêter à des noms qui peuvent parfois enfermer, alors qu’il faut innover. »
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Béryl Ziegler