Le jeune homme de 24 ans, qui a reconnu avoir incendié l’édifice religieux le 14 août et le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie de Poindimié quelques jours plus tôt, a été incarcéré au Camp-Est. Il a raconté avoir agi sous l’influence des réseaux sociaux.
En Dieu, il croit « un peu ». Il est catholique, pas un fervent pratiquant. Il est, toutefois, assez fidèle pour avoir déjà prié à l’église de Tyé (Poindimié), située à quelques kilomètres de sa propre tribu. Gelima P., 24 ans, habite seul, isolé de sa famille et de son clan, dans une cabane sans électricité. Il n’a pas de profession malgré la réussite d’un CAP d’agent de sécurité. Il n’a pas, non plus, le profil d’un émeutier et pourtant, son geste a profondément choqué l’opinion publique. Au petit matin du 14 août, il a délibérément incendié l’église de Poindimié avant de prendre la fuite, réduisant en cendres la sacristie, l’autel, la chapelle et du mobilier. Les enquêteurs découvriront neuf départs de feu, prouvant, aux yeux du procureur, « une détermination » et « un acharnement » à s’en prendre « au sacré » et à « l’intime » des croyants.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche