Jeudi, en ouverture de la conférence sur le plan S2R au centre culturel Tjibaou, l’Isee et l’IEOM ont fait un point conjoncturel post-émeutes. État des lieux.
Les exactions des mois derniers ont eu un poids non négligeable sur l’économie calédonienne que l’Isee tente actuellement de mesurer, bien que la tâche soit complexe.
À ce stade, 700 entreprises ont été touchées matériellement par les émeutes, ce qui représente 7 à 8 % de la valeur ajoutée marchande sur une année pleine. Ces entreprises concentrent 8 % des salariés du privé. Ce n’est pas rien pour le tissu économique. À cela s’est ajouté un fort ralentissement de l’activité. Mais à ce stade, les impacts de la crise sont « difficilement quantifiables », comme l’a expliqué Élise Desmazures, directrice de l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee). « On n’a pas assez de recul et pas forcément les instruments pour mesurer tous ces impacts, car c’est une crise assez inédite. » Sans compter que des interventions diverses de l’État vont essayer de corriger les maux de l’économie. Néanmoins, on sait que la disparition de ces entreprises a porté atteinte à la production et la consommation (compte tenu de la réduction des salaires), ce qui a entraîné une réduction des recettes fiscales. C’est ce qu’on appelle l’effet domino.
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Béryl Ziegler