À 31 ans, Jordan Courtot est le nouveau secrétaire général du Rassemblement, par lequel le plus vieux parti non-indépendantiste fait « le pari de la jeunesse ». Échanges.
LVDC : Comment êtes-vous arrivé en politique ?
Jordan Courtot : Le Rassemblement est un parti historique dont ma famille a toujours été plus ou moins proche, entre autres du côté de ma mère. Je trouvais chez moi des t-shirts du RPCR des années 80-90 (rires). En 2018, à l’approche du 1er référendum, je me suis dit que c’était le moment de s’intéresser à la politique, parce qu’il y avait une campagne référendaire à mener. J’ai donc commencé doucement à m’y intéresser, sans forcément mettre le pied dedans. C’est-à-dire que j’allais à des réunions des uns des autres, je regardais, pour voir comment ça se passait et quels étaient les projets proposés par les uns et les autres .
LVDC : Pourquoi avez-vous finalement choisi le Rassemblement?
J.C. : Je suis rentré au Rassemblement parce que c’était le parti qui correspondait le plus à mes valeurs. Encore une fois, le côté historique me plaît énormément. C’est un parti qui a toujours été implanté partout, qui a des racines profondes avec les familles calédoniennes et qui affiche une grosse diversité. Dans une réunion, on trouve toutes les populations et tous les milieux de Nouvelle-Calédonie. Ça m’a beaucoup parlé. Les gens que j’ai rencontrés ont fait le reste. Au Rassemblement, on peut rentrer pour les idées, pour l’histoire, etc. Et après, on y reste aussi parce que c’est une famille et des valeurs. C’est ça aussi qui m’a fait choisir ce mouvement.
LVDC : Quel est votre parcours professionnel ?
J.C. : J’ai fait une licence de commerce en Australie avec une spécialité en gestion et ressources humaines, je suis ensuite parti à Paris pour faire un master en gestion commerciale en M1, puis en achat international et en gestion de la chaîne logistique en M2. Du 100 % privé, rien à voir avec le public. Quand je suis rentré, je me suis investi en politique et dans l’associatif. J’ai fait de l’immobilier pour finir mon mémoire de fin de master J’ai ensuite monté une boîte de conseil dans laquelle j’ai travaillé de 2020 à 2022. Puis j’ai été recruté dans une des directions du gouvernement de la Nouvelle Calédonie où j’ai pu mener son audit. C’est à l’issue de ce CDD que j’ai rencontré Virginie Ruffenach qui travaillait sur les tables rondes citoyennes du Rassemblement. Elle m’a proposé de participer à leur organisation et c’est là qu’on a vraiment accroché et que je suis rentré sérieusement en politique. Elle m’a alors recruté dans son cabinet au Congrès où elle était cheffe du groupe l’Avenir En Confiance.
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Propos recueillis par Béryl Ziegler