Je vous ai entendu, vous venez de murmurer « il n’y a plus d’espoir ». Vous aussi, vous connaissez la chanson. C’est vrai que depuis quelques semaines, quelques mois, la plupart des Calédoniens, ont un peu du mal à voir la vie en couleurs. Et le week-end qui vient de commencer et surtout les questions qui se posent autour du fameux 24 septembre n’aident pas forcément à voir la vie en rose. Depuis quelques semaines, depuis quelques mois, nous avons collectivement l’impression de glisser dans une sorte de trou noir. Un trou noir, cela fait peur. Cela fait peur parce qu’on ne sait pas vraiment ce que c’est, mais surtout parce qu’on nous apprend que ce qui entre dans un trou noir ne peut plus en ressortir. Même un grain de lumière, un photon, dont la vitesse de déplacement ne peut être dépassée, ne peut plus sortir d’un trou noir. Un trou noir me fait penser à un cauchemar qui continuerait après le réveil. Depuis le 13 mai, on a un peu l’impression d’être sur une sorte d’horizon des événements, cet endroit du trou noir où, quoi que l’on fasse, on ne peut plus échapper à l’attraction gravitationnelle de ce dernier. Tout cela n’est guère réjouissant, mais quand vous aurez lu ce qui suit, peut-être verrez-vous un peu de lumière. « Mon message, ici et maintenant, c’est que les trous noirs ne sont pas aussi noirs qu’on les dépeint. Ce ne sont pas les prisons éternelles qu’on a décrites. Des choses peuvent sortir d’un trou noir, dans notre Univers et peut-être dans d’autres. Donc, si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, ne perdez pas espoir : il y a un moyen d’en sortir », écrivait ainsi Stephen Hawking. Allez, bon week-end !
Lionel Sabot