Sonia Backes, la présidente de la province Sud, a reçu, hier matin, un collectif de Yaté afin d’évoquer la situation sanitaire de la commune alors que le centre médico-social (CMS) va devoir composer, d’ici quelques semaines, avec un seul médecin en activité. Une situation de plus en plus récurrente depuis le début de la crise insurrectionnelle.
Ce n’est malheureusement pas une exception. Alors que le centre médico-social de Thio a été intégralement fermé fin juillet, après le départ tour à tour des médecins, des sage-femmes et des infirmiers, d’autres sont en grandes difficultés face à la crise insurrectionnelle actuelle. C’est le cas à l’île des Pins notamment, où une seule médecin reste en poste, mais aussi à Yaté. C’est dans ce contexte, et alors que la fermeture du centre médical du Grand Sud apparaît dorénavant comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des habitants, que Sonia Backes, la présidente de la Maison Bleue, a reçu un collectif composé de treize personnes. « Il était important qu’on se parle pour que le collectif comprenne que la situation, d’une part, ne concerne pas que Yaté. Tout simplement, aujourd’hui, on n’arrive plus à recruter des médecins parce qu’on a de grosses difficultés de sécurité dans certaines zones, où ils sont pris à partie, sont insultés, sont menacés, sont cambriolés… Ils n’ont plus envie de venir, pose-t-elle d’abord. Déjà que c’était très compliqué de trouver des médecins à l’échelle de la Calédonie, là, avec ces conditions de travail, on n’y arrive plus. »
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Claire Gaveau