Il y a quelques jours, l’église de Saint-Omer dans le nord de la France a été victime d’un incendie, commis par un homme aux antécédents psychiatriques connus. Ce fait divers a suscité une vague d’indignation et d’émoi dans tout le pays. Il faut dire qu’en Métropole, en dépit des problèmes de sécurité publique nombreux, il est rare que les églises soient la cible d’exactions. Contrairement visiblement à la Nouvelle-Calédonie, où la nouvelle cible des émeutiers semble être les édifices religieux catholiques. Le dernier en date (mais qui peut dire qu’il n’y en aura pas d’autres ?) est donc l’église Saint-Denis de Balade, dernier d’une liste bien trop longue en effet, d’églises que l’on a attaquées (l’Espérance à Nouméa), détruites (Saint-Louis) ou incendiées (Vao, Tyé, Touho). Et de manière stupéfiante, ça ne provoque aucune réaction comme celles qui ont suivi l’incendie à Saint-Omer… Ni colère, ni indignation. Rien ou presque. En Nouvelle-Calédonie, serait-il devenu « normal » que l’on brûle des églises ? Le silence en la matière est coupable, il l’est d’autant plus lorsque c’est à la foi « et non aux symboles du colonialisme » que l’on s’attaque, contrairement à ce que voudraient nous faire croire ceux qui soutiennent les auteurs de ces exactions.
Nicolas Vignoles