Puisque tout a été cassé ou presque, il faut reconstruire. Différemment. C’est le moment de tout remettre à plat, tout repenser, de réfléchir à comment on souhaiterait l’avenir et… comment on le finance. Avant les discussions politiques à Paris, le temps presse : moins de trois mois pour faire ce qui n’a pas été fait en trente ans. Terriblement ambitieux.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, collégial, est composé de onze membres. Sept d’entre eux (Thierry Santa, Yoann Lecourieux, Christopher Gygès, Yannick Slamet, Adolphe Digoué, Mickaël Forrest, Jérémie Katidjo Monnier) étaient présents hier matin, dans la salle des délibérations, pour une conférence de presse qui a attiré une dizaine de journalistes. Tour à tour, ces responsables politiques, indépendantistes ou non, ont chacun pris la parole (nous y reviendrons dans notre édition de demain). Il en ressort une volonté, affichée et affirmée, de travailler désormais main dans la main, pour parler d’une seule voix à Paris. Après tant d’échecs, l’ambition peut-elle cette fois être couronnée de succès ? « On n’a plus le choix », tranche Yannick Slamet. « L’État ne va pas nous faire un chèque en blanc », rappelle Christopher Gygès, soulignant au passage que la Calédonie a trop longtemps vécu au-dessus de ses moyens.
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Anthony Fillet