Lors de sa séance hebdomadaire, le gouvernement a pris un arrêté concernant la SLN. L’entreprise est temporairement exemptée d’utiliser du fioul à très basse teneur en soufre.
Pour faire face aux préoccupations environnementales, un arrêté du 26 janvier 2021 imposait à la Société Le Nickel (SLN) « un suivi de la qualité de l’air ambiant sur son site industriel de Doniambo ». Mais, face à la crise insurrectionnelle actuelle et aux grandes difficultés économiques traversées par le secteur nickel, la situation évolue. Ainsi, grâce à un nouvel arrêté pris par le gouvernement, hier, l’entreprise est dorénavant exemptée d’avoir recours à du fioul à très basse teneur en soufre, utilisé notamment lors des pics de pollution avérés ou prévisibles. Et ce pour « une période d’observation de trois mois, jusqu’au 31 octobre 2024 ». « Ce carburant, qui permet de limiter les émissions de dioxyde de soufre, représente 30 à 40 % du carburant consommé par la centrale accostée temporaire (CAT) et coûte environ 35 dollars par tonne de plus que le fioul à basse teneur en soufre », détaille le gouvernement dans son relevé de décision. Or, depuis le début de la crise, les fours de la SLN tournent au ralenti. Dès lors, « compte tenu de la baisse de la puissance des fours, les émissions de dioxyde de soufre (…) vont diminuer mécaniquement ».
Une économie de 120 millions
Malgré ce nouvel arrêté, « la quantité d’émissions de dioxyde de soufre prévue sur l’année 2024 devrait être inférieure au volume qui aurait été émis si l’installation fonctionnait à son régime nominal », assure le gouvernement. Economiquement, en revanche, cette adaptation « permettrait d’économiser jusqu’à 120 millions de francs d’ici la fin de l’année 2024 ».
Claire Gaveau