Dans un courrier adressé au président de la République lundi, Eddie Lecourieux, le maire du Mont-Dore, a réclamé l’aide de l’Etat afin de construire une voie de contournement de Saint-Louis. Une « nécessité impérieuse » pour les 14 000 personnes vivant au sud de la tribu.
Les jours passent mais la situation, elle, reste malheureusement des plus statiques. Alors que l’Association citoyens mondoriens a été reçue mardi après-midi dans les locaux du Haut-commissariat afin d’évoquer le cauchemar vécu par les habitants, Eddie Lecourieux, le maire de la commune, a écrit un courrier au président de la République. Dans une lettre datée du lundi 19 août, le premier édile n’a pas mâché ses mots, ni caché son inquiétude en décrivant le triste quotidien d’environ « 14 000 personnes », celles vivant dans le sud du Mont-Dore et à Yaté, qui se trouvent « dans une situation d’isolement critique ». « Les interruptions répétées de la circulation sur cet axe vital, dues à l’insécurité croissante et aux blocages de plus en plus violents, ont désormais atteint leur paroxysme, plongeant les habitants dans une précarité insoutenable en les privant d’accès aux soins d’urgence, aux services essentiels et les empêchant de rejoindre leurs lieux de travail », explique-t-il.
Un contexte « alarmant »
Et le dispositif de navettes maritimes, « bien que salutaire, montre ses limites et ne permet pas d’envisager ni un retour à une situation de vie normale ni une reprise économique ». C’est pourquoi, dans « ce contexte alarmant », Eddie Lecourieux réclame une nouvelle fois la « mise en œuvre d’un réseau de transport alternatif » à la RP1, grâce à « une voie de contournement par la mer ». C’est, selon lui, « une nécessité impérieuse » aujourd’hui pour « assurer une continuité de circulation sûre et pérenne, tout en désenclavant le secteur sud du Mont-Dore, également confronté aux crues de La Coulée et à la congestion du réseau routier ».
« Convaincu de votre engagement pour les territoires d’Outre-mer, je sollicite votre appui personnel pour activer et accélérer la réalisation de ce projet essentiel pour la Nouvelle-Calédonie. Votre intervention auprès des instances compétentes constituerait un signal fort pour nos concitoyens, témoignant de la solidarité de l’État face à la crise que nous traversons », a-t-il conclu, sollicitant, également, « un rendez-vous à Paris ».
Claire Gaveau