Après sa condamnation en octobre 2022, le sénateur de l’aire Hoot Ma Whaap avait perdu sa place à la tête de l’institution malgré sa farouche opposition, ouvrant une période de fortes tensions. Le dossier vient d’être tranché par le tribunal administratif.
Il avait porté la parole du Sénat coutumier qu’une très courte période. Et son mandat, qui avait duré à peine cinq mois, avait été traversé par de multiples polémiques, des tensions internes et des querelles judiciaires qui avaient fini par renvoyer une image désastreuse de l’institution. Car Hugues Vhemavhe, président du Sénat coutumier à partir du 30 août 2022, n’a jamais accepté la décision de ses pairs de le révoquer en janvier 2023, soit cinq mois après le 22e congrès du pays kanak qui l’avait vu succéder à Yvon Kona. Un an et demi plus tard, le dossier vient d’être tranché par la justice administrative. Le quadragénaire originaire de la tribu de Ouaré (Hienghène) avait, en effet, attaqué la délibération parue au Journal officiel qui prenait acte de sa révocation, considérant qu’elle avait été prise illégalement.
Ses arguments ? Hugues Vhemavhe soutenait en effet que « la question de sa destitution et de son remplacement » avait été examinée au cours d’une assemblée plénière « irrégulière » qui n’était à l’entendre « qu’une simple réunion de sénateurs » et que la délibération litigieuse « n’a pas été adoptée par consensus ». Le représentant de l’aire Hoot Ma Whaap contestait également les conditions de publication de la délibération pour des raisons purement techniques et de forme en invoquant, entre autres, qu’elle avait été transmise au Haut-commissariat par le secrétaire général du Sénat coutumier et non par le président lui-même.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche