Alors que le Salon des artisans calédoniens a ouvert ses portes depuis jeudi à Nouville, les exposants sont heureux de pouvoir retrouver leur clientèle ainsi que leurs confrères, après plusieurs mois sans activité.
Sophie Habib, créatrice de Savonéa, traverse une période d’incertitude. « Ces trois derniers mois, on a vécu un arrêt sur images, de nos vies et de nos activités. C’est très compliqué avec les revendeurs également qui ne suivent plus. Globalement, les produits que je fabrique plaisent beaucoup. Je suis très contente de l’évolution de ma société, simplement je ne sais plus où je vais. Je ne sais plus pourquoi je le fais mais j’y crois et je continue d’avancer comme je peux. »
Etel Prost a recommencé à travailler depuis le mois d’août, à la fois pour Laser Art Pacifique et Etel Créa. « Mon premier marché a été celui de La promenade, du week-end dernier. Cela a été dur parce qu’il n’y avait pas d’entrée d’argent. Donc j’ai fait les demandes d’aide de l’État. J’ai eu droit à des aides pour les mois de mai et de juin. Cela m’a permis de me dire : “oui on continue. On ne va pas fermer, on continue à faire les marchés, à faire les stands et les salons”. Mais aussi à produire » à nouveau, « parce que pendant deux mois je n’ai rien produit du tout. Quand on est à l’arrêt, pour qui voulez-vous produire ? Je suis contente de pouvoir travailler, de faire rentrer de l’argent et de pouvoir nourrir la famille. Même sans savoir comment cela sera demain, on apprend à vivre au jour le jour. »
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Inès Figuigui