Depuis le début des émeutes en Calédonie, le 13 mai dernier, il est un secteur particulièrement touché : celui des transports en commun. Depuis trois mois, plus aucun bus ne circule et aujourd’hui des voix se font entendre pour réfléchir à une refonte globale du système.
C’est dans ce contexte que le Soenc transports propose l’organisation d’« états généraux sur la stratégie de mobilité ». Dans un document publié hier matin, la branche transport de l’Usoenc dresse tout d’abord un état des lieux de la gestion des transports en commun en Nouvelle-Calédonie, évoquant « un défi aussi complexe que la résolution d’un casse-tête géant ». Le syndicat rappelle qu’avec une multitude d’entités – Tanéo, Karuïa, Carsud, RAÏ, SMTU, et SMTI – « le paysage des transports publics ressemble à une usine à gaz complexe et coûteuse pour le contribuable ». Le Soenc transports aspire dès lors « à transformer ce système en une structure plus vertueuse, efficace et économique ». Dans ce document, l’organisation explique qu’en Métropole les collectivités ont le choix entre gérer directement le service de transports en commun, c’est-à-dire en régie, ou confier sa gestion à un tiers par le biais d’une concession ou d’une délégation de service public (dans 87% des cas, NDLR). En Nouvelle-Calédonie, depuis 2010, la gestion des transports en commun a été confiée, dans l’agglomération, au SMTU (Syndicat mixte des transports urbains), qui regroupe la province Sud et les municipalités de Nouméa, de Païta, de Dumbéa et du Mont-Dore. La province Sud (qui n’a pas de compétence spécifique en matière de transports publics, NDLR) contribue chaque année au financement du SMTU à hauteur de plus d’un milliard de francs.
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Lionel Sabot