Les Jeux olympiques se sont officiellement achevés hier matin au terme de la cérémonie de clôture. La France termine cinquième au classement des médailles, établissant, au passage, un nouveau record.
L’équipe de France féminine de basket a apporté l’ultime médaille à la délégation tricolore, lundi. Une médaille d’argent alors que les coéquipières de Marine Johannès sont passées proches d’un retentissant exploit en finale face aux Etats-Unis. Mais elles ont échoué d’un rien face à l’ogre américain (67-66). Cela s’est joué à quelques centimètres alors que Gabby Williams, encore omniprésente en finale, a mordu la ligne des trois points sur son tir au buzzer pour arracher la prolongation. Frustrant évidemment. Mais l’espoir est réel alors qu’une nouvelle génération, incarnée par Marine Fauthoux, Janelle Salaün, Dominique Malonga ou encore Leila Lacan, a vu le jour durant le tournoi.
Une fois les larmes séchées, elles ont pu profiter et savourer alors qu’elles ont pleinement participé à cette grande fête olympique. Tout comme Elodie Clouvel, elle aussi en argent (comme à Rio en 2016), sur l’épreuve de pentathlon.
Records battus
La France termine ainsi cinquième au classement des médailles, avec 64 podiums décrochés. Dans le détail, les Français auront remporté 16 médailles d’or, 26 médailles d’argent et 22 médailles de bronze.
Un bilan tout simplement historique, dépassant le précédent record des 43 médailles à Pékin (2008) et des 15 titres à Atlanta (1996). A Paris, les athlètes ont clairement écrit leur histoire alors que les Etats-Unis ont remporté le classement général (40 or, 44 argent, 42 bronze), devant la Chine (40 or, 27 argent, 24 bronze) et le Japon (20 or, 12 argent, 13 bronze).
Le judo, avec l’inusable Teddy Riner, a été la discipline la plus en vue côté tricolore (10 médailles, dont 2 en or), devant la natation et sa nouvelle star Léon Marchand (7 médailles, dont 4 en or) et l’escrime (7 médailles, dont 1 en or). La fédération française de cyclisme n’est pas en reste non plus avec neuf médailles (dont 3 en or), que ce soit sur route, sur piste ou en BMX.
« On a réinventé les Jeux d’été »
Après une cérémonie d’ouverture aussi folle que grandiose en bord de Seine, la cérémonie de clôture a fait place à un événement des plus classiques, dans un stade, pour refermer ce chapitre enchanteur. Avec, tout de même, comme clou du spectacle le saut (attendu) de Tom Cruise depuis le toit du Stade de France pour venir récupérer le drapeau aux anneaux. Une ultime cascade, avant de repartir en moto, pour sortir la tête haute de ces Jeux olympiques 2024 et passer le relai à Los Angeles. « Quelque chose s’est révélé et je pense qu’on a d’ailleurs redonné beaucoup d’énergie aux JO avec cette édition. On a réinventé les Jeux d’été, on a recréé un engouement qui baissait un peu ces dernières années », estime ainsi Emmanuel Macron, le président de la République, dans une interview publiée par L’Equipe. Et de poursuivre : « Je veux dire combien je suis fier des Français et des Françaises. Il y a un perdant : c’est l’esprit de défaite (…) Un énorme travail a été fait par les services de l’État, les collectivités locales, le mouvement sportif, les fédérations. C’est la démonstration que la France, quand elle se rassemble, sait faire de grandes choses. »
Le bilan des Cagous
Avant de voir Pierre Fairbank, Vitolio Kavakava et Félicien Siapo entrer en lice pour les Jeux paralympiques (28 août – 8 septembre), tous trois retenus dans l’équipe de France de para athlétisme, cinq Cagous ont participé aux JO parisiens. Avec un bilan forcément un peu mitigé alors que Maxime Grousset est le seul à être monté sur le podium. Alors qu’on espérait le voir briller sur 100 mètres nage libre (5e) et 100 mètres papillon (5e), c’est finalement, en équipe, sur le relai masculin du 4×100 mètres 4 nages (avec Léon Marchand, Florent Manaudou et Yohann NDoye-Brouard) qu’il a retrouvé le sourire en s’offrant le bronze. Une médaille que n’a pas réussi à décrocher Emma Terebo. Mais avec deux finales au compteur (100 mètres dos, relai féminin du 4×100 mètres 4 nages), ses JO demeurent forcément positifs. Avant les nageurs, Yolaine Yengo avait lancé les hostilités des Calédoniens lors du tournoi féminin du rugby à VII. Mais, la déception fut immense pour les Françaises, battues en quart de finale par le Canada, alors qu’elles rêvaient d’imiter leurs homologues masculins, sacrés champions olympiques. Le véliplanchiste Nicolas Goyard, parmi les grands favoris de l’épreuve d’iQFoil, a également manqué son premier rendez-vous olympique. « Je suis venu ici prêt, techniquement, physiquement… Mais plus j’y pense, plus je réalise que je n’ai pas été assez motivé par les Jeux eux-mêmes », a-t-il confié sur Facebook, quelques jours après son élimination dès les courses qualificatives. Bassa Mawem, le directeur technique de la Ligue calédonienne d’escalade, achève sa carrière sans médaille, mais sur une belle note alors qu’il a réussi à se qualifier pour les phases finales de la vitesse. Avant de chuter en quart de finale. « Alors oui, on pouvait espérer un peu mieux, mais on a tout de même eu cinq Calédoniens sélectionnés », glisse Christophe Dabin, le président du Comité territorial olympique et sportif (CTOS), qui reste très positif avant le début des paralympiques.
Claire Gaveau