Il était de bon ton de critiquer la justice, en général pour l’estimer trop lente et/ou trop laxiste. Les émeutes du 13 mai ont montré à tous ce qu’était l’institution judiciaire : impartiale, indépendante et protectrice de la société. Fonctionnant à son rythme, qui n’est ni le temps politique, ni le rythme de l’opinion, elle agit et travaille. « Notre stratégie », a déclaré le procureur de la République, Yves Dupas, au journal télévisé de NC La 1ère, « est que chaque auteur d’une infraction rende des comptes à la justice, avec une orientation des procédures de manière proportionnelle et avec fermeté ». Non seulement, ça a le mérite d’être clair, mais cela se vérifie dans les faits. L’action des forces de l’ordre conduit au déferrement de tous ceux qui ont des comptes à rendre, autant les patrons de la CCAT commanditaires présumés des émeutes que le pillard, le « carjackeur », le violent, le voleur. Tous ne finissent pas au Camp-Est, mais tous se retrouvent au prétoire, justifiant leurs actions, qu’elle qu’en soit la gravité, comme ils le peuvent. Cela permet aussi de rappeler à ceux qui s’égosillent à longueur de communiqué sur « les prisonniers politiques » et les « déportations », que dans un état de droit comme la France, les libertés sont garanties et la justice indépendante de la politique.
Nicolas Vignoles