Dans le sombre paysage de la Nouvelle-Calédonie, la rencontre des parlementaires calédoniens avec Emmanuel Macron a constitué une éclaircie. Il y a les aides de l’État qui pourraient être renforcées, mais il y a aussi cette annonce d’une rencontre à Paris, pouvant marquer la reprise officielle des discussions. La condition à cette reprise est bien sûr le retour à l’ordre et au calme, ce que nos quatre parlementaires indépendantistes et non-indépendantistes, auraient convenu. D’abord parce que les uns et les autres conviennent de l’état pitoyable dans lequel la CCAT nous a plongés. Ensuite parce qu’après ces trois mois d’émeutes, chacun convient que pour en sortir il faut absolument que les discussions reprennent, elles pourraient d’ailleurs être accompagnées d’une mission du dialogue. Et puis enfin, chez les indépendantistes, on comprend que la rue ne pouvait tracer l’avenir du pays par elle-même, et que la politique devait reprendre ses droits. C’est d’ailleurs peut-être ce qui s’est passé le week-end dernier à l’assemblée générale de la CCAT. Mais il y a donc cet horizon de septembre, au sortir d’un congrès du FLNKS qui devrait, selon les dires du Palika, « clarifier » les choses. Si cette clarification permet en effet le retour à l’ordre, cela augure en effet possiblement, la reprise des discussions.
Nicolas Vignoles