Une habitante de la tribu de Méa-Mébara à Kouaoua et membre de Chêne-gomme, collectif spécialisé dans la défense des questions environnementales, a été condamnée vendredi à Nouméa.
La militante a ni enfant, ni compagnon et vit en tribu. Elle a un bac professionnel de services à la personne. Âgée de 22 ans, casier judiciaire vierge, cette militante était poursuivie pour quatre infractions : « vol de véhicule le 15 mai, incendie d’une serpentine de la Société Le Nickel dans la nuit du 17 au 18 mai, deuxième incendie le 1er juin et recel d’une motocyclette ». Elle se justifie ainsi : « Nous, à la maison, on ne veut plus de la mine » car « cela pollue la nature ».
L’accusée revient sur les faits : « Le 17 mai entre 16 h et 17 h, j’étais en route pour rentrer à la maison quand je suis passée devant la serpentine. J’ai ramassé des brindilles que j’ai déposées. Avec mon petit frère, nous avons mis le feu à la serpentine. Je suis restée debout toute la nuit en attendant que la surveillance arrive… » Le 1er juin, autre incendie, plus un recel de deux-roues. À la question, de la présidente du tribunal, « vous êtes montée sur une moto sans connaître le pilote ? », elle répond « oui, la personne portait une cagoule mais je savais que c’était quelqu’un de la tribu ». L’assesseur lui demande : « Est-ce que ce n’est pas bizarre de protéger la nature par un incendie? » Elle rétorque : vu la configuration des lieux, « il n’y a pas de risque que cela se propage ».
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Inès Figuigui