Pour faire face aux nombreuses conséquences de la crise insurrectionnelle, notamment économiques, la province Sud a annoncé suspendre temporairement, à partir de lundi, l’aide médicale gratuite, qui bénéficiait aux revenus les plus modestes. Sonia Backes explique ce choix, imposé par un manque de trésorerie criant dans les caisses provinciales.
Jeudi soir, Sonia Backes a dû faire face à une quarantaine de professionnels du monde de la santé, « des syndicats, des représentants de l’ordre ». Une réunion, dans un contexte forcément exceptionnel en raison de la crise insurrectionnelle que connaît la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai dernier. Et alors que la province Sud doit faire face, comme beaucoup, à des difficultés économiques notables, elle a décidé d’agir pour trouver des fonds. Ici et là. Dès lors, la santé n’est pas épargnée. Ainsi, Sonia Backes a annoncé la suspension temporaire de l’aide médicale gratuite (AMG). Un choix forcé alors que cette dernière coûte « près de 6 milliards de francs » par an à l’institution, sur un budget de 59 milliards. « Soit près de 10 % du budget, ce n’est pas rien alors qu’elle ne fait pas partie de nos compétences », explique la présidente. Et d’ajouter : « L’aide médicale est une délibération du Congrès, qui est exercée par la province mais pour laquelle on n’a aucune compensation et pour laquelle on ne peut rien décider ».
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Claire Gaveau