La reprise des violences et des tensions était autant à prévoir qu’à craindre. Privée de ses chefs, la CCAT ne pouvait pas ne pas montrer qu’elle a encore un pouvoir de nuisance, et ne pas « réagir » à la « déportation » de ses « prisonniers politiques ». Donc la Nouvelle-Calédonie a connu une nouvelle nuit et une nouvelle journée de destructions, d’incendies, de pillages et d’agressions, mais aussi de victimes collatérales mortes par manque d’accès aux soins. Face à cela, nous avons donc été saisis encore une fois par la colère et l’abattement, l’impatience et la désillusion, et à nous demander, comme nous le faisons depuis plus d’un mois maintenant : mais pourquoi l’ordre n’est-il pas encore rétabli ? Au prix de risques réels, et l’assassinat d’un gendarme de 22 ans le prouve, les forces de l’ordre agissent, nul ne le niera, mais sans doute faut-il nous armer de patience et de résilience. N’en doutons pas, force restera à l’ordre et à la loi, en dépit de ce que les radicaux de l’indépendance affirment et martèlent, fusse au prix des vies de victimes innocentes. L’ordre sera rétabli, la loi sera appliquée, c’est ainsi que les choses se passent dans les Etats de droit, confrontés aux séditions même les plus violentes.
Nicolas Vignoles