Voilà ce qu’est un État de droit : lorsque l’on transgresse, il faut rendre des comptes. Peut-être que les responsables de la CCAT avaient fini par croire à une sorte d’impunité les exonérant de leur responsabilité d’une part, et d’autre part d’avoir à s’expliquer sur leurs agissements. Finalement, l’interpellation de Christian Tein et de quelques-uns de ses comparses, c’est aussi une conséquence du vote trois fois non contre l’indépendance et, de ce fait, de la volonté d’une majorité de Calédoniens de demeurer sous la protection de la loi française qui s’applique à tous. Bien sûr, les indépendantistes ont beau jeu de dénoncer « la justice coloniale », mais en France, il n’y a pas d’adjectif à adosser à la justice, elle est rendue au nom du peuple. « Ces arrestations étaient prévisibles », écrit Daniel Goa dans un communiqué promptement rédigé et publié. Mais d’abord si elles étaient prévisibles, pourquoi s’en offusquer ? Ensuite Daniel Goa en « appelle au calme », ce qui paraît pour le moins croquignolesque, lorsque l’on sait que c’est l’UC qui a créé la CCAT qui a déclenché les feux de l’enfer.
* La loi est dure, mais c’est la loi
Nicolas Vignoles