Au lendemain de l’annonce de sa candidature pour les élections législatives, le candidat de l’union des non-indépendantistes dans la première circonscription, s’est déplacé à Numbo pour y rencontrer les travailleurs. Il n’a pas caché son inquiétude concernant la situation économique du pays.
Nicolas Metzdorf s’est rendu ce vendredi à la rencontre des chefs d’entreprise et des employés de Numbo. Dans un quartier barricadé par les travailleurs de la zone industrielle, accompagné de Gil Brial, le vice-président de la province sud, il a pu échanger avec une cinquantaine de personnes dans une rencontre organisée par l’Association de Numbo Développement (AND). Au lendemain de l’annonce de sa candidature pour les élections législatives, il n’a pas mâché ses mots auprès de l’assemblée. « Une campagne électorale dans un contexte comme celui-ci, ne peut pas être une campagne de promesses, s’est-il exprimé. La seule campagne qui vaille, c’est une campagne de vérité. Et je tiens à dire la vérité à ceux qui étaient présents aujourd’hui. Le pays est ruiné. La CCAT a tout détruit. Aujourd’hui nous n’avons jamais été aussi dépendant de la France ».
« L’État n’est pas à la hauteur économiquement »
Ne pas faire de promesses donc, mais exposer des faits. C’est ce qu’a tenu à faire Nicolas Metzdorf: « L’État aujourd’hui n’est pas à la hauteur économiquement, précise-t-il. Et malheureusement, sans une aide massive de l’État, on ne s’en sortira pas. En tant que député, je m’engage à faire passer vos messages, à continuer à travailler à vos côtés mais vous vous doutez que le contexte national ne nous aide pas. Actuellement on est inaudible ». Même concernant l’aide militaire sur le territoire, Nicolas Metzdorf ne s’est pas montré très optimiste. « Le président nous l’a promis. Je suis dans la majorité présidentielle mais même en étant dans la majorité, je pense que les promesses n’engagent que ceux qui les croient », a-t-il ironisé.
Un échange avec les travailleurs
Pour autant, si cette rencontre a permis à Nicolas Metzdorf de s’exprimer pour la première fois en public depuis l’officialisation de sa candidature, c’était avant tout l’occasion pour l’Association de Numbo Développement de pouvoir échanger avec ses élus. Eux qui protègent la zone industrielle depuis le début des émeutes espèrent « que cet échange permettra à la fois de donner du poids à notre situation, et puis avoir des perspectives pour la suite, explique un patron présent sur place. Nos élus sont le relais, et si on a besoin de quelque chose c’est l’occasion de le demander ».
Loris Castaing