Yves Dupas, le procureur de la République, a annoncé l’ouverture d’une enquête après la blessure d’un gendarme lors d’une opération de déblaiement mardi matin, à Dumbéa.
Les risques sont partout pour les forces de l’ordre… Ce mardi matin, alors qu’une opération de déblaiement était engagée sur l’avenue Antoine Becquerelle, à Dumbéa, un gendarme a été blessé au niveau des jambes. Ce dernier est tombé dans une bouche d’égout piégée.
« Sur le mode opératoire, il a été constaté que la plaque d’une bouche d’égout située sur le côté de la chaussée a été retirée et des branchages ont été placés par-dessus afin de masquer l’ouverture », explique le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué envoyé ce mardi soir. Au fond cette bouche d’égout, « d’une profondeur de 1,20 mètre », les gendarmes ont constaté la présence de « ferrailles à béton de 2 millimètres de diamètre, positionnées au fond à la verticale pour créer des pieux ».
« Un degré d’agressivité extrême »
Tombé dans le trou, le gendarme s’est « empalé au niveau d’une jambe (niveau du tibia) et un pieu métallique s’est infiltré entre le gilet pare-balles et le gilet de corps qui a été percé mais sans pénétration, grâce à la plaque en kevlar », précise Yves Dupas. Un examen médico-légal a été fait sur le gendarme blessé. Les conclusions n’étaient pas encore connues au moment de l’envoi du communiqué.
Une enquête, diligentée par la brigade de recherche de Nouméa, a été ouverte « du chef de tentative d’homicide volontaire ». « Les enquêteurs et le parquet sont déterminés à déployer tous les moyens d’enquête nécessaires à l’identification des auteurs de ces faits intolérables qui reflètent un degré d’agressivité extrême et une volonté criminelle certaine visant les forces de l’ordre », a conclu le procureur de la République.