Revivez la visite express d’Emmanuel Macron en Calédonie

Cette journée du jeudi 23 mai pourrait s’annoncer décisive alors que le président de la République arrive sur le territoire, en compagnie notamment des ministres Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin. Onze jours après le début des émeutes, Emmanuel Macron va-t-il apporter des solutions pour rétablir l’ordre républicain ?

01h10 – Quelles discussions avec les indépendantistes ?

“Nous connaissons nos accords et nos désaccords. J’ai du respect pour toutes les forces politiques, ils ont une légitimité. J’ai cherché avec eux à voir comment engager ce chemin de désescalade. C’est en discutant avec les uns et les autres que j’ai bâti ces différentes étapes. Ils ont affiché une volonté claire et assumée de trouver un accord global, en le bâtissant avec l’ensemble des partis prenantes dans un délai raisonnable. Les questions devant eux et devant nous, c’est la démonstration de la sincérité de cet engagement et leur capacité. Mais, j’ai confiance en eux”, a débuté Emmanuel Macron au sujet des tensions actuelles et de la levée des blocages.

“Je leur dis et redis que je ne remettrai pas en cause le troisième référendum, c’est un point de désaccord mais il est assumé. C’est dans l’accord global qu’ils peuvent trouvent un chemin en accord avec leur théologie. Il y a des accords, des désaccords et c’est ça de vivre ensemble dans un projet commun. Mais pour la jeunesse, il faut revenir au calme et donner un cap et une visibilité pour tout le monde. Je crois qu’ils sont conscients de leurs responsabilités. L’Etat sera dans son rôle d’impartialité.

Concernant la CCAT, représenté par Christian Tein, Emmanuel Macron a décidé d’associer le responsable “à leur demande”. “Ils me disent que la CCAT est une organisation politique, qui a eu recours à la violence et que nous condamnons. Mais comme organisation politique, ils ont souhaité qu’elle soit autour de la table pour qu’elle puisse s’engager. J’ai considéré qu’il était plus efficace d’accéder à leur demande que d’y opposer un non. Je considère avoir fait le maximum d’efforts possibles pour permettre un retour au calme. J’attends maintenant d’eux un esprit de responsabilité”.

00h55 – “Mon souhait est que cet accord soit soumis aux votes des Calédoniens”.

“Ma volonté est que cet accord global soit celui qui intègre notre constitution. Je suis confiant sur leurs capacités à reprendre le dialogue et à construire un accord global dans les prochaines semaines ou les tous prochains mois. Cet accord doit concerner les forces politiques, mais aussi les maires. Mon souhait est également que cet accord soit soumis aux votes des Calédoniens, a déclaré le président de la République. Notre responsabilité est immense, il faut réaffirmer l’ordre républicain et rouvrir ce dialogue. Il y a une responsabilité parce que notre jeunesse le mérite, parce que la Nouvelle-Calédonie le mérite.”

00h45 – Plusieurs étapes avant de prendre position sur la tenue du Congrès de Versailles.

  • Les responsables doivent appeler explicitement à la levée du blocage, c’est ce que j’ai demandé notamment au FLNKS et à la CCAT dans les heures qui viennent.
  • Dès que les retraits seront effectifs et observés, l’état d’urgence sera levé.
  • Le dialogue politique doit reprendre immédiatement, c’est pourquoi j’ai décidé d’installer une mission de médiation et de travail. L’état, à travers ces trois hauts fonctionnaires présents, jouera un rôle impartial pour permettre la reprise du dialogue et l’avancée des travaux.
  • Je ferai d’ici un mois, au maximum, un point d’état pour regarder en conscience les choses et prendre les décisions sur la suite institutionnelle à donner.
  • L’objectif est de parvenir à un accord global qui couvrir au moins les questions du corps électoral et du dégel, de l’organisation du pouvoir, de la répartition des sièges, de la citoyenneté, du nouveau contrat social et en particulier la manière de régler les inégalités (…) La question de l’avenir économique, de la diversification et du nickel, avec des pistes d’évolution pour les usines à court, moyen et long terme. Et la question du vote d’autodétermination.

00h35 – “Des violences multifactorielles”

“Il faut retrouver la confiance entre les parties prenantes et les forces politiques, entre les forces politiques et les élus, entre le monde politique et le monde économique. Il faut retrouver une confiance collective dans l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Dans ce contexte, j’avais dessiné une trajectoire qui demeure valide, celle d’un chemin de pardon et celle d’un chemin d’avenir. Celui-ci est évidemment mis en danger par cet embrasement de violences depuis douze jours. Ces violences sont multifactorielles. Mais il y a un désaccord politique qui s’est cristallisé, celui du dégel du corps électoral. Cette réforme je veux le rappeler, j’en ai parlé en juillet dernier, en indiquant ma préférence pour un accord global. Si elle a fait l’objet d’un rejet, elle a tout de même une légitimité démocratique, a rappelé Emmanuel Macron. On ne dispose pas de la souveraineté populaire comme d’un simple papier, mais dans le contexte actuel j’ai appelé les responsables à un engagement politique. Il ne faut rien céder à la violence. Après avoir écouté tout le monde successivement, j’ai pris un engagement très clair, avec un processus précisément défini. Je me suis engagé à ce que cette réforme ne passe pas en force aujourd’hui dans contexte actuel. Je veux nous donner quelques semaines pour l’apaisement, pour la reprise du dialogue.”

00h30 – Un fonds de solidarité pour le monde économique.

Emmanuel Macron a promis une “aide d’urgence” après faire face aux dommages “colossaux”. “En matière de reconstruction, a indiqué le président à l’instant, un fonds de solidarité va être structuré pour venir en aide au monde économique. Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux Outre-mer, va rester jusqu’à la fin de la semaine. Une mission dédiée à cette reconstruction a été installée. Une dizaine de hauts-fonctionnaires viendra renforcer l’équipe déjà présente et une cellule dédiée travaillera sur le sujet à Paris. Au vu des dommages colossaux, la priorité ira vers une aide d’urgence pour payer les salaires, pallier aux problèmes de trésorerie”, en évoquant des délais de paiement, des reports de charge et de créance, des engagements des assureurs, des prêts à taux zéro pour accompagner les professionnels”, a-t-il expliqué.

00h10 – Emmanuel Macron vient d’achever sa dernière réunion et s’exprime face aux médias.

23h55 – “La violence ne l’aura pas emporté”, savoure Nicolas Metzdorf.

Si les discussions politiques se sont achevées, les réactions tardent à arriver alors que seul Georges Naturel s’est arrêté à la sortie du Haut-commissariat. Le député Nicolas Metzdorf a ensuite publié un message sur Facebook : “La violence ne l’aura donc pas emporté, a-t-il savouré. Ni retrait ni report. Il n’y aura simplement pas de passage en force ‘dans un premier temps’. Le calendrier initial est ainsi respecté, puisque un point d’étape a été fixé avant le 1er juillet, date de promulgation de la loi.”

Un point sur “l’avancée des négociations” est d’ores et déjà programmé “dans un mois”. “Désormais nous devons faire ce que nous avons toujours dit: travailler à un accord global. Nous avons un mois, nous pouvons le faire à conditions que les tensions s’apaisent et que les barrages soient levés“, a-t-il ajouté.

22h10 – Une collecte exceptionnelle des déchets ménagers à Dumbéa.

Ce vendredi 24 mai, une collecte exceptionnelle “en porte à porte” aura lieu aux endroits suivants de la commune, à partir de 7h30 : Calvaire, Nondoué, Val Suzon, Val Fleury, Koé, Couvelée, Koghis

Des bennes provisoires seront également mises en place aux points de collecte suivants, en matinée et jusqu’à 14 heures : au quai d’apport volontaire nord (2 bennes), à Dumbéa centre sur le site du cirque de Samoa (1 benne), sur le parking de la piscine de Koutio (2 bennes), à la ZAC Panda (1 benne).

La collecte et l’installation des bennes provisoires, qui ne concernent pas les déchets verts ou encombrants, “seront réalisées sous réserve que les engins puissent accéder aux lieux en toute sécurité”, précise la municipalité dumbéenne sur son site internet, alors que d’autres points de collecte seront organisés dans les prochains jours.

21h50 – Les discussions avec les indépendantistes se sont achevées au haut-commissariat.

Le passage d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie n’est pas encore terminé. Comme, il s’y était engagé ce matin, le président de la République doit refaire une session plénière avec les élus et acteurs économiques rencontrés plus tôt dans la journée.

21h20 – Génération Bourail met les choses au clair.

Dans un communiqué envoyé ce soir, le bureau du comité de Génération NC de Bourail déclare avoir pris “connaissance de la mobilisation d’une frange de la population sur le barrage de la CCAT et, au vu de certaines déclarations, notamment de la part de l’ancien maire de Bourail, souhaite exprimer son profond désaccord sur les propos tenus : à savoir que l’ensemble de la population serait favorable à l’abandon du dégel du corps électoral”. Des propos démentis par le comité qui rappelle “qu’une partie non négligeable de la population, favorable au maintien du dégel du corps électoral, dans le respect des accords de Nouméa, est également mobilisée au sud du village. Nous demandons expressément aux élus de la commune, et plus particulièrement au maire de Bourail, Monsieur Patrick ROBELIN, de bien vouloir prendre en considération et à part égale, la diversité des avis exprimés par les Bouraillais et Bouraillaises.”

20h00 – Les discussions avec les indépendantistes débutent.

Selon les informations de NC 1ère, Roch Wamytan, Gilbert Tyuienon, Pascal Sawa, Christian Tein, Frédérique Muliava, Boris Ajapunhya, Jean-Pierre Djaïwe, Victor Tutugoro, Adolphe Digoue, René Porou, Aloisio Sako et Emmanuel Kouriane seraient présents autour de la table.

19h30 – La réaction de Philippe Dunoyer, député calédonien.

“On voulait profiter du déplacement du président qui offre une opportunité pour envoyer des messages à la population qui est prise en otage à certains endroits dans une situation où on peine à s’alimenter, à se soigner, avec les écoles fermées. Il faut le plus vite possible envoyer des messages de toutes parts pour appeler au retour au calme et à l’apaisement, au rétablissement des libertés publiques et la construction d’un accord. Il faut renouer les fils du dialogue avec la mission de dialogue désignée, ce sont des fins connaisseurs qui vont rester en Nouvelle-Calédonie. Je suis de ceux qui demandent de reporter la date du Congrès de Versailles car cela doit permettre aux indépendantistes de lever les barrages où c’est possible encore et qu’on se remette tous ensemble à construire un accord global à l’instar de 88 et de 98. Le président reçoit les différentes formations, il a vu et entendu la détresse évoquée par tout le monde et la stupéfaction et la colère aussi parfois. Il y a encore une volonté de construire un accord politique qui a tant manqué. C’est un temps qui sera long, il faut prendre ce temps. Il n’y a rien de plus important que d’aller vers le vivre ensemble qui en a pris un sacré coup. Tout est à reconstruire économiquement, socialement et humainement. Il n’y a pas d’autres voix. Il n’y a plus une journée à attendre. Il faut qu’on s’y mette tous, le président a un rôle à jouer comme nous et je compte sur lui pour qu’il ouvre cet espace et fasse une annonce qui permettent aux calédoniens de cesser ce cauchemar.”

19h00 – Place à la séquence politique.

Après la longue séquence économique au haut-commissariat, une visite au commissariat central de Nouméa pour saluer les forces de l’ordre et une rencontre avec une vingtaine de jeunes, le président de la République attaque dorénavant le volet politique alors que les émeutes ont éclaté juste avant le vote solennel de l’Assemblée nationale en faveur du dégel du corps électoral. Il devait rencontrer d’abord les représentants de Calédonie ensemble (Dunoyer et Gomès), puis les Loyalistes (Backes, Brial, Ruffenach, Brieuc, Metzdorf, Ponga) avant de discuter avec le camp indépendantiste.

A Nouméa, Emmanuel Macron plaide pour « l’apaisement collectif »

17h10 – “Un mouvement d’insurrection absolument inédit”.

Face aux forces de l’ordre, lors de la visite du commissariat central, Emmanuel Macron a évoqué “un mouvement d’insurrection absolument inédit”. “Votre professionnalisme, c’est l’honneur de la République (…) Il faut tenir. On a des points qui sont difficiles à reprendre mais ils seront repris. Il n’y a aucun apaisement tant qu’il y a cette violence-là, a-t-il notamment déclaré dans des propos relayés par l’AFP.

16h25 – Le sénateur Georges Naturel a été le seul à prendre la parole à la sortie de la réunion avec Emmanuel Macron.

“On a fait un état des lieux de la situation sur la problématique de la circulation en particulier dans le nord de la commune de Nouméa et de l’agglomération. On a parlé du monde économique en général et l’autre sujet qu’on va continuer à débattre dans l’heure qui vient, c’est la reconstruction de l’économie qui a beaucoup perdu, les chefs d’entreprises en particulier. Leur accompagnement dans l’immédiat et après sur le long terme. La réflexion de comment on reconstruit notre société pour le long terme. Ça passe par un projet social en partenariat avec le monde économique pour reconstruire d’une autre manière ce qu’on a fait avant”, a-t-il déclaré.

Concernant le retour à la circulation, cela passe “par deux choses”. “Il y a des forces de sécurité qui existent et d’autres encore qui arrivent. On est tous convaincu que ça ne suffira pas. Il faut aussi des messages fort, politique. Des messages, en tant qu’élu calédonien, de pause. Il faut que sur le terrain, les uns et les autres, on ait un message de pause pour pouvoir discuter sereinement. Ça passe par la connaissance du terrain sur les communes, de la médiation pour essayer de faire comprendre les choses. L’autre élément aussi que le ministre de l’Intérieur nous a dit, il faut retrouver les commanditaires. Ce qu’il s’est passé depuis 8 jours en Nouvelle-Calédonie, ça ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Il y a des gens derrière, on le voit sur le terrain, c’est organisé. Il faut que tous ceux qui ont fait ces exactions soient condamnés et retrouvés. Mais on les retrouvera a dit le ministre de l’Intérieur”, a-t-il ajouté.

16h10 – Emmanuel Macron au commissariat central.

Après une longue réunion avec certains élus calédoniens et avec l’ensemble du monde économique, Emmanuel Macron, accompagné de Gérald Darmanin et de Sébastien Lecornu, a pris la direction du commissariat central de Nouméa afin de rencontrer les forces de l’ordre mobilisées depuis le début des émeutes sur le territoire.

15h50 – La réunion entre le chef de l’Etat, certains élus et le monde économique vient de se terminer au Haut-commissariat.

15h45 – Trois hauts fonctionnaires dans la mission de dialogue.

Dans l’avion présidentiel qui s’est posé jeudi matin à La Tontouta, il y avait Emmanuel Macron évidemment, les ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Sébastien Lecornu (Armée) et Marie Guévenoux (Outre-mer), mais aussi trois membres de la mission de dialogue formée par l’Elysée, des hauts fonctionnaires et non des politiques, afin de répondre à la crise que traverse actuellement la Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de Rémi Bastille, d’Eric Thiers et de Frédéric Pottier.

Calédonie : qui sont les trois membres de la mission de dialogue ?

12h45 – Qui sont les personnes présentes autour de la table ?

12h00 – “L’important est que le président constate la réalité de terrain”.

Le député calédonien Nicolas Metzdorf, de retour de Paris où il était rapport du projet de révision constitutionnelle sur le dégel du corps électoral, a évoqué la venue du président de la République avant le début des discussions (en privé) au Haut-commissariat : “L’important est que le président constate la réalité de terrain en Nouvelle-Calédonie. Il a eu des notes, il a vu des images mais rien de mieux que la réalité du terrain. J’espère qu’il va constater que les violences d’une extrême intensité et que la Nouvelle-Calédonie a son tissu économique et social complètement détruit”, a-t-il déclaré, car “pour proposer des bonnes solutions, il faut un bon constat”.

L’important, selon Nicolas Metzdorf, est qu’Emmanuel Macron “réaffirme que le maintien de l’ordre est nécessaire” et ensuite il attend de voir ce qu’“il va proposer sur l’avenir institutionnel”. “Concernant la mission du dialogue, le dossier demande de la nuance. La mission du dialogue, ce n’est pas ce qui va régler la problématique des échanges. C’est la volonté des indépendantistes d’y participer. C’est toujours ce qu’on a dit, a-t-il ajouté. Ce n’est pas une mission du dialogue actuellement car à l’époque, elle était constituée de francs-maçons, de personnalités de droite et de gauche. Là, ce n’est pas le cas, c’est le président de la République lui-même qui vient en Nouvelle-Calédonie, accompagné d’un haut-fonctionnaire qui a déjà mené les négociations avant que le dégel arrive à l’Assemblée nationale, Rémy Bastille. On voit que le dossier est repris en main par le président de la République et qu’il est accompagné du préfet qui connait le mieux le dossier. On est loin d’être dans une mission du dialogue.”

11h35 – Quel sera le programme d’Emmanuel Macron et des ministres ?

Si rien n’a fuité du programme précis de la délégation parisienne, Emmanuel Macron a donné certaines indications. “Le ministre de l’Intérieur ira rencontrer les forces de sécurité intérieure. Et le ministre des Armées fera de même. La ministre des Outre-mer va mener une réunion spécifique sur la reconstruction”, a-t-il expliqué. Et d’ajouter : “Nous devons mettre toutes les parties prenantes autour de la table. L’apaisement ne peut pas être le retour en arrière. L’objectif c’est que nous ayons un débat libre entre nous et confidentiel.”

11h30 – “Un moment extrêmement lourd, dont on mesure tous la gravité“.

Arrivé au Haut-commissariat, le président de la République a de nouveau pris la parole devant les différents élus calédoniens. Je me trouve devant vous avec les ministres et le Haut-commissaire, dans un moment extrêmement grave, lourd et dont on mesure tous la gravité (…) La première chose c’est l’ordre, le calme et la paix”, a-t-il déclaré, annonçant également qu’il y aura “3 000 forces de sécurité intérieure dans quelque temps. Il y en a plus que ce qu’il n’y en avait lors du troisième référendum”. “Ces forces resteront aussi longtemps que nécessaire, même pendant les Jeux olympiques et paralympiques“, a-t-il ajouté.

Concernant l’état d’urgence, Emmanuel Macron a annoncé qu’il “ne devrait pas être prolongé”. “Nous sommes en état d’urgence, la situation le justifie. Je pense, pour ma part, que cet état d’urgence ne devrait pas être prolongé. Je suis là parce que le dialogue est nécessaire mais j’en appelle à la responsabilité. Il ne sera levé que si chacun ici appelle à la responsabilité et à la levée des barrages“, a-t-il poursuivi, dénonçant, de manière générale sur le territoire, “un racisme qu’on ne pensait pas voir revenir“.

Il a également promis que “dans les prochaines heures et les prochains jours ce seront de nouvelles opérations massives qui seront programmées”, afin que “la totalité de l’ordre républicain soit rétabli”. “Il n’y a pas d’autres choix”, a-t-il dit.

11h15 – Une minute de silence observée.

Arrivé au haut-commissariat, le président de la République a rapidement pris la parole avant d’observer une minute de silence en hommage aux victimes. Depuis le début des émeutes, lundi 13 mai, six personnes, dont deux gendarmes, ont trouvé la mort dans les émeutes.

11h05 – Comme toujours, certains en profitent…

Le gouvernement vient de publier un communiqué qui pourrait provoquer exaspération et colère. Alors que le territoire tremble sous les émeutes depuis onze jours maintenant, “il est constaté que certains commerçant profitent des circonstances pour augmenter de manière exagérée les prix de leurs produits”, dénonce le gouvernement dans un communiqué publié ce jeudi 23 mai. Cela concerne notamment des prix “réglementés”, ce qui rend “cette pratique totalement illégale”. Des mesures strictes de contrôle des prix” doivent être mises en place par le gouvernement, qui appelle également à la solidarité et à la coopération de chacun dans la période actuelle.

10h50 – Un vaste cortège est arrivé au haut-commissariat il y a quelques minutes.

10h45 – Philippe Dunoyer (député) veut “retrouver les liens du dialogue”.

“L’enjeu, c’est l’avenir. Comment aujourd’hui demain et après-demain on va reconstruire le pays ? Il faut s’arrêter tout de suite, ça va être compliqué car les liens sont distendus. C’est un chaos indescriptible et cela peut s’aggraver. On a des blessés, des morts, des gens pris en otage. Est-ce que ça peut être pire ? Oui. Est-ce que c’est déjà cataclysmique ? Oui. Il faut une base politique pour retrouver les liens du dialogue et parvenir à un accord. Réunir le congres de Versailles dans un mois ça n’a pas de sens actuellement. Le président fera des annonces, cette mission du dialogue et le report de Versailles doivent permettre aux partis indépendantistes que le combat peut cesser. Il faut retrouver les liens du dialogue.”

10h30 – Les syndicats de la SLN lancent un SOS.

Sept syndicats de la SLN lancent un message d’alerte. La SICINC-FCCNC-CGC, la SGTINC-CGC, le CSTNC, le Soenc-Nickel, la SAMNC, le STKE, la SGCINC, ont lancé hier soir un SOS. “Sans une reprise, dans les tous prochains jours, du chargement des minéraliers sur tous nos centres miniers, écrivent-ils, les fours de Doniambo, par un manque de minerai en qualité et en quantité suffisantes, vont être irrémédiablement endommagés et s’arrêter définitivement de fonctionner ». Les sept syndicats demandent aux salariés de l’entreprise de transmettre « ce message à vos familles, vos amis, vos voisins pour que la SLN, qui fait notre fierté, reste un des outils majeurs de l’économie de la Nouvelle-Calédonie ».

10h25 – La collecte des ordures se poursuit à Nouméa.

Quatre bennes sont actuellement en place, depuis 9h30, “jusqu’à ce qu’elles soient pleines”. Ce mercredi, elles sont installées sur quatre sites différents :

  • Vallée-des-Colons : parking de l’école Candide-Koch
  • Ouémo : parking de l’école Marie-Havet
  • Magenta : angle rue du Cdt Déméné et rue du 5 mai
  • Tuband : parking de l’école Jean-Mermoud

“Devant la très forte affluence, et pour faciliter ces opérations de collecte, nous en appelons au civisme de chacun. La capacité des bennes étant limitée, nous vous demandons de garder chez vous pour l’instant les emballages, papiers, cartons, bouteilles et tout ce qui peut être stocké à domicile. Pas de déchets verts ou encombrants”, a détaillé la municipalité dans un communiqué.

10h00 – Louis Mapou peu bavard avant la rencontre avec Emmanuel Macron.

Philippe Dunoyer, Nicolas Metzdorf, Sonia Lagarde, Christopher Gygès ont également franchi les portes du haut-commissariat alors qu’Emmanuel Macron devrait arriver dans les prochaines minutes. Louis Mapou, le président du gouvernement, était également présent. “On attend que ça aille mieux”, a-t-il simplement déclaré.

9h50 – Les forces politiques calédoniennes arrivent au haussariat afin de rencontrer Emmanuel Macron.

Pascal Vittori (maire de Boulouparis) : “Des rencontres sont prévues avec le Président. J’espère qu’il en ressortira une trêve et que les habitants pourront connaître la paix. Le président a déjà repoussé le dégel. Il ne faut pas non plus trop repousser. Il faut trouver le bon temps pour permettre la discussion et ne pas permettre que des gens refusent totalement le dialogue. Le président prend en compte nos difficultés on compte sur lui. Des bilatérales sont prévues avec les politiques. Les gens doivent retrouver du calme et de la paix. L’ampleur des dégâts est important. La Nouvelle-Calédonie n’a pas le moyens d’indemniser les chômeurs et de reconstruire. L’Etat a la surface financière pour nous venir en aide. Je pense que le président ne prendra pas de décision sans se concerter avec l’ensemble des forces politiques.

9h20 – Une première prise de parole pour Emmanuel Macron.

Ma volonté, ici, avec les ministres et l’ensemble du gouvernement, c’est d’être aux côtés de la population, pour que le plus vite possible, ce soit le retour à la paix, au calme et à la sécurité“, lance le président de la République Emmanuel Macron, a son arrivée à l’aéroport de la Tontouta ce matin. C’est évidemment aussi le retour aux soins normaux, à l’approvisionnement et à l’alimentation. Je sais que beaucoup de populations souffrent aujourd’hui d’une situation de grande crise. C’est la priorité de cette visite“.

Nous aborderons évidemment les questions de reconstruction économique, de soutien de réponse rapide et les questions politiques les plus délicates, pour parler de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, poursuit Emmanuel Macron. Je vais maintenant me rendre au haut-commissariat, pour écouter l’ensemble des forces institutionnelles, politiques et coutumières. A l’issue de cette journée, des décisions seront prises et des annonces seront faites.

9h00 – Comment va se dérouler cette journée ?

En coulisses, difficile de s’avoir ce qu’il se trame précisément alors qu’aucune ébauche de programme n’a été dévoilé à l’heure actuelle. Dans l’entourage du président, on précise que cette visite est « un acte fort destiné à faire comprendre l’attachement de l’Etat à la Nouvelle-Calédonie ». De même, selon certaines sources, à Nouméa Emmanuel Macron exprimera « sa solidarité avec les Calédoniens » et son soutien aux forces de l’ordre.

Va-t-il annoncer le report de la réunion du Congrès qu’il avait lui-même fixée à fin juin, et qu’en est-il de la « mission du dialogue » réclamée par certains, aucune précision n’a été apporté sur ces points par l’Elysée. Tout porte à croire que le président de la République mise sur une sorte d’électrochoc, pour relancer le dialogue entre élus calédoniens, un dialogue qu’il n’était pas parvenu à relancer lorsque son invitation à une visioconférence entre tous avait été rejetée par les indépendantistes. Mais se posera également la question, outre celle du retour à l’ordre républicain qui n’est toujours pas rétabli, de la reconstruction. Cette visite permettra aussi au chef de l’Etat de se rendre compte de l’ampleur des destructions et du climat dans lequel vivent les Calédoniens depuis maintenant plus d’une semaine.

8h45 – Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie.

Selon nos confrères de Nouvelle-Calédonie La 1ère, l’avion présidentiel s’est posé sur le tarmac de La Tontouta peu avant 8h30.

8h00Une journée décisive dans la crise ?

Au terme d’un périple de plus de 17 000 km, Emmanuel Macron doit atterrir ce jeudi matin à La Tontouta notamment pour y installer une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires. Cette mission restera sur place “autant qu’il faudra” et “aura pour objectif de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global”, a précisé le Premier ministre Gabriel Attal. Le président de la République doit notamment s’entretenir avec les élus et acteurs économiques du pays, que les violences et destructions ont plongé dans une situation catastrophique.

Pour rappel, il est accompagné lors de ce voyage par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et par le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

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