Grièvement blessé par un tir par arme à feu, un gendarme a finalement succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Il s’appelait Nicolas Molinari. Mercredi 15 mai, le gendarme de l’escadron de Melun a été touché et grièvement blessé par un tir par arme à feu alors qu’il intervenait dans le sud, à La Coulée. Âgé de 22 ans, il est décédé quelques heures plus tard. “Il est mort après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux, a détaillé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement au Sénat. Les ”vieux”, comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a retiré son casque et il s’est fait tirer dessus en plein front.”
Transporté à Plum, au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC) pour être pris en charge, il a finalement succombé à ses blessures quelques heures plus tard, à 23h46, selon les informations communiqué par la gendarmerie nationale sur son site internet. Nicolas Molinari, célibataire et sans-enfant, était entré en gendarmerie en 2020.
“Rien ne pourra jamais justifier la violence”
“Vive émotion en apprenant la mort d’un de nos gendarmes de l’escadron de Melun en Nouvelle-Calédonie. La Nation pense à sa famille, à ses proches, à tous ses frères d’armes dont l’engagement pour nous protéger force le respect”, a notamment réagi Emmanuel Macron, le président de la République, sur X (anciennement Twitter). “Un homme est mort, qui portait l’uniforme de la République. Un homme est mort, abattu sauvagement, alors même qu’il servait son pays. Un homme est mort, qui avait toute la vie devant lui. Rien ne pourra jamais justifier la violence. Rien n’excusera jamais que l’on s’en prenne à ceux qui protègent notre République. Rien ne pourra effacer le chagrin de la famille, des proches et des frères d’armes du gendarme mobile mort en Nouvelle-Calédonie”, a, de son côté, posté le Premier ministre Gabriel Attal.
Dans la journée, trois manifestants ont également perdu la vie lors des différents débordements alors que la population s’est constitué en milice afin de protéger les quartiers, les habitations et les familles.