L’Assemblée nationale a officiellement adopté le projet de loi constitutionnelle par 351 voix contre 153.
Après de très longues heures de discussions et de débats, l’Assemblée nationale a officiellement adopté le projet de loi constitutionnelle. Après les sénateurs, les députés ont a solennellement voté en faveur du texte du gouvernement par 351 voix contre 153. “Vous n’avez pas résistez pour rien”, a salué Nicolas Metzdorf sur les réseaux sociaux.
La réforme devra encore réunir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès à Versailles, mais Emmanuel Macron a promis qu’il ne le convoquerait pas “dans la foulée” de ce vote, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties locales. “Nous venons de recevoir un courrier du président de la République qui après le vote sur le dégel à l’Assemblée nationale remet sur la table sa proposition de dialogue avant le congrès de Versailles qui dit-il devra se tenir en juin. Espérons que le FLNKS accepte cette énième main tenue et puisse stopper les violences. Car sans arrêt des violences le dialogue sera impossible”, a également écrit le député calédonien.
“Un enjeu majeur, un enjeu démocratique”
Lors des questions au gouvernement, plusieurs députés ont appelé au retrait du texte afin de pouvoir permettre aux politiques locales de trouver un accord global. “L’apaisement ne peut passer que par le retrait du projet de loi constitutionnel (…) Il ne peut en être autrement, vous devez garder à l’esprit que la paix s’est construite avant vous. Ne vous inscrivez pas dans un processus de décolonisation monsieur le Premier ministre. Je vous en conjure, soyez à la hauteur de ce moment historique”, a lancé André Chassaigne, député Gauche démocrate et républicaine. La réponse de Gabriel Attal, le Premier ministre, et de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, en charge du dossier, ont été similaires. “Les violences n’ont jamais forcé la main de personne. C’est par le dialogue seulement que nous trouverons un accord politique global en Nouvelle-Calédonie. Notre priorité, c’est le retour du calme”, a assuré le pensionnaire de Matignon. Avant de poursuivre : “Sur la question de l’examen du projet de loi constitutionnelle, aujourd’hui, des personnes nées en Nouvelle-Calédonie ou qui y résident depuis de très nombreuses années, qui paient des impôts, sont privées du droit de vote aux élections provinciales. Ce dégel est un enjeu majeur, un enjeu démocratique pour assurer la parfaite représentativité des élus.” “C’est une nécessité démocratique mais aussi juridique”, abonde Gérald Darmanin.
Claire Gaveau