Si l’on en croit l’ISEE, l’emploi salarié se maintient à un niveau élevé en Nouvelle-Calédonie, avec même une bonne surprise : l’augmentation des embauches dans le secteur de la construction. Mais il ne faut pas crier victoire trop tôt, car dans le même temps le moral des chefs d’entreprise est dans leurs chaussettes, il est moins créé d’entreprise pendant qu’en revanche les fermetures augmentent. Cela confirme donc la très grande fragilité de l’économie calédonienne plombée par l’état des finances publiques et la situation de la filière nickel. Dans ces conditions, et face à autant d’incertitudes, comment faire pour conserver le moral ? Parce que la situation politique et économique, ces accords qui n’attendent plus que d’être signés, mais on ne sait quand, ni même si cela se concrétisera, attaquent sérieusement le moral des Calédoniens. L’impact psychologique de la situation, au sortir immédiat d’une crise sanitaire qui nous aura tous bien affectés, est indéniable. Tout nous semble pesant et tout nous parait obscur. Si chacun se doute qu’il existe quand même des portes de sortie, on peine à en saisir les poignées. Et ça fait quand même trop longtemps que ça dure.