Sur fond de problème d’héritage après le décès du père, une trentenaire a été condamnée vendredi à Nouméa à dix mois de prison avec sursis pour avoir frappé sa mère au visage.
La couleur de la robe était un leurre: un tissu d’un blanc éclatant, sur lequel est posée une chevelure blonde, comme symbole de paix? Au cours de l’audience correctionnelle vendredi matin, ce fut au contraire la guerre, conséquence tragique d’un « combat terrible entre la mère et la fille » qui dure depuis le début du siècle. « Ce dossier n’est comparable à aucun autre », poursuit l’avocat de la prévenue, Maître Fabien Chambarlhac, soulignant que « dans cette altercation » il y a « une attaquante et une défenderesse » et ce n’est pas forcément celle que l’on croit. Sa cliente, nerveuse – elle s’en est prise plusieurs fois verbalement à la représentante du ministère public, Lucie Delage, et à l’avocat de la partie civile, Maître Martin Calmet, avant de quitter la salle, d’y revenir, puis d’en repartir, définitivement -, se dit victime et non coupable, déplore que ses plaintes n’aient pas été retenues par le parquet et pointe l’absence de la plaignante. Mais, déjà que l’audience, longue d’une bonne heure, a été tendue, alors « si sa mère était là c’était un pugilat », pense l’avocat de la mère, Maître Calmet, qui connaît bien la fille, habituée des tribunaux. Son « mode de défense est toujours le même : semer le doute, semer le trouble, ce n’est pas de ma faute, je suis victime de tout, c’est toujours les autres… Elle a une attitude de haine, de violence, c’est pour ça qu’il y a eu autant de changements d’avocat » pour la défendre, « parce que tout le monde en a peur ». Il poursuit en expliquant qu’une dizaine de plaintes contre elle l’attendent pour l’an prochain, notamment de sa part. « On est suivis, on est agressés, elle vient devant chez moi, elle fouille dans nos poubelles… » La mise en cause s’agace, arguant que « Maître Calmet est, comme toujours, hors sujet ».
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