Déjà médaillé d’argent sur la technical race, Noïc Garioud a décroché le titre suprême en sprint lors des championnats du monde, organisés en France par la Fédération internationale de surf (ISA).
Les Sables d’Olonne auront finalement souri à l’ensemble du clan Garioud. Après Vaïc, sacré champion du monde juniors de la technical race vendredi, Noïc est, à son tour, monté sur la plus haute marche du podium. Une consécration pour celui qui avait dû se contenter de l’argent sur la technical race et qui s’était classé seulement cinquième sur la longue distance. Cette fois, sur la plus courte des épreuves, le sprint (200 mètres), le grand frère a imité son petit frère, décrochant le plus beau des métaux. S’il avait déjà goûté aux joies du sacre mondial lors des compétitions organisées par la Fédération internationale de canoë (ICF), en Hongrie en 2021, Noïc Garioud découvre cela au sein de la Fédération internationale de surf (ISA). « C’est fou. L’année dernière, j’avais décroché deux médailles d’argent sur le sprint et sur la technical race. De réussir cette année, c’est magique », a-t-il réagi à l’issue de la finale.
Du début à la fin, il s’est montré impérial, sortant en tête de sa série, de son quart de finale et de sa demi-finale. Encore fallait-il confirmer lors de l’ultime bataille. « A ce niveau-là, et encore plus en finale, tout le monde part très fort, notamment sur la partie à pied. Je savais que je n’allais pas faire la différence ici. Mais j’avais remarqué qu’ils avaient reculé un peu les bouées. Et plus il y avait de distance à la rame, mieux c’était pour moi », détaille-t-il. Il termine finalement en tête (1’15’’36), devant le Néo-Zélandais Ollie Houghton (1’17’’06) et l’Italien Claudio Nika (1’18’’73) alors que l’Espagnol arrive au pied du podium (1’55’’45). « A la moitié du chemin avant la bouée, j’avais un peu d’avance, j’ai poussé encore et j’ai pu tourner le premier. Après, c’était parti », conclut-il.
Clément Colmas à la fête
Le Calédonien Clément Colmas, également sélectionné au côté de Noïc Garioud, Titouan Puyo et Vaïc Garioud pour ses premiers championnats du monde, a, lui aussi, participé à la fête. Dans le sillage de ses copains, il a brillé sur le relais, ultime épreuve de ces championnats du monde, qu’il disputait avec Julen Marticorena, Mélanie Lafenêtre et Elise Daudignon. Tenants du titre, les Français n’ont pas flanché pour s’offrir une nouvelle médaille d’or. « C’était une super course, un super travail d’équipe. Il y a une petite logistique avec la gestion des boards, mais on était prêt. On savait qu’il fallait aller plus vite que tout le monde et on l’a fait », a commenté le Cagou, qui a pu « libérer » toute « l’excitation et la frustration » accumulée cette semaine.
Une nouvelle médaille qui permet à l’équipe de France de décrocher le titre en équipe, devant l’Espagne et le Japon. « Le soutien qu’on avait, c’était génial, on ne pouvait pas espérer mieux », savoure Noïc Garioud. Déjà sacré au Salvador et à Porto Rico, le clan tricolore a confirmé sa suprématie mondiale, à domicile, aux Sables d’Olonne. Un feu d’artifice final qui est bel et bien bleu-blanc-rouge.
Claire Gaveau