« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » disait Paul Nizan dans « Aden Arabie ». La licence poétique n’autorise pas que l’on admette que l’on puisse mourir à 12 ans. Il y a des tragédies qui choquent autant qu’elles révulsent par leur injustice et l’incompréhension qu’elles suscitent du sort réservé à notre humanité. Le drame que nous venons de vivre à Païta, dans ce qu’il a de plus atroce, doit nous pousser à relativiser certains des « malheurs » auxquels nous sommes parfois confrontés. Un jeune de 12 ans est donc mort dans l’incendie de sa maison, après en avoir extirpé son père puis son frère. Comment concevoir cette sorte de choses sans crier au ciel notre révolte autant que notre peine ? La vie ne devrait pas nous faire subir ces avanies cruelles. La prière sans doute pour certains, aidera à surmonter ces faits. La solidarité plus sûrement, qui doit maintenant s’exprimer auprès de cette famille que cet épouvantable deuil a frappé, et qu’il faut désormais accompagné du mieux possible. Pour le reste, y’a-t-il encore quelque chose à dire ?