Emmanuel Macron est reparti : Vanuatu, Papouasie et Sri Lanka. L’excitation et/ou l’euphorie sont retombées, retour au quotidien. Et ça n’est reluisant. Mardi et mercredi, on nous a parlé de l’avenir, de la France, de la Nouvelle-Calédonie qui a choit de rester française et des espoirs que cela suscite. Aujourd’hui, revoilà la CLR et son cortège de malaise. Et puis maintenant le CHN de Koné croulant sous les dettes, qui envisage de réduire sa voilure et quasiment de fermer ! Le retour à la réalité fait mal, comme toute chute brutale. Mais cela donne un nouveau lustre aux propos du président de la République qui nous enjoignais à réformer notre modèle. Réformer ? Un modèle qui nous a conduit dans cette situation ? Une réforme n’est peut-être même plus suffisante sur un système économique qui parait en ruine, mais qui continue à produire des inégalités. Les difficultés s’amoncellent. Celles du nickel dont il faut refonder la stratégie, ou plutôt en définir enfin une, celle de l’agriculture qui ne produit localement que 17% de ce que l’on consomme et dont tant de filières n’y parviennent plus. Finalement lorsque l’on fait la litanie de ce qui nous attend, on en vient à regretter qu’Emmanuel Macron ne soit resté que deux jours, car quand il est là on parle de l’avenir et on oublie ce qui nous désespère.
Nicolas Vignoles