François d’Assises nous assurerait que oui. Le Saint a peut-être même raison. Est-ce lui qui a fait souffler son esprit saint sur les élus de la province des iles qui ont donc donné une personnalité juridique à deux animaux totem, le requin et la tortue. Il sera désormais possible d’ester en justice pour la défense des droits et des intérêts de ces deux espèces, les Loyauté ont modifié leur code de l’environnement en ce sens. Il faudra aussi définir les droits des squales et des tortues. Et quid de leurs devoirs ? Ce qui laisse penser que cette réforme, originale et audacieuse ne s’appliquera pas aux autres provinces, au grand soulagement de la mairie de Nouméa et de la province Sud. Au-delà de la plaisanterie, la coutume s’installe donc dans le droit républicain, tant mieux, mais avec quels effets et quelles conséquences ? Cette affaire relance le débat jamais clôt sur la gestion des requins qui ces dernières années en Nouvelle-Calédonie, y compris aux Loyauté, ont occasionné bien des souffrances.