Christian Tein et les commanditaires présumés de la CCAT déférés

Le responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et dix autres personnes soupçonnées d’avoir préparé les actions violentes doivent être présentés à un juge d’instruction dans la journée.

Une journée décisive pour l’avenir judiciaire des commanditaires présumés. Le responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) Christian Tein et dix autres personnes soupçonnées d’avoir préparé les actions violentes pour s’opposer au dégel du corps électoral, à partir du 13 mai, ont été déférés au palais de justice de Nouméa samedi matin.

Les suspects ont quitté la caserne de gendarmerie Meunier à 7 heures du matin où ils étaient entendus dans le cadre d’une garde à vue depuis mercredi matin et le coup de filet opéré par les gendarmes et les policiers de la sous direction antiterroriste (SDAT). Cette seconde phase de l’enquête était décisive pour les enquêteurs et le parquet car elle permettait d’auditionner les commanditaires présumés et de les confronter aux éléments de preuve du dossier.

Un palais de justice sous bonne garde

Aux abords du palais de justice de Nouméa, un important dispositif de sécurité a été déployé. Des véhicules « Drap » (pour dispositif de retenue autonome du public) ont été disposés dans certaines rues qui sont interdites à la circulation.

Outre Christian Tein, commissaire général de l’Union calédonienne (UC), on retrouve parmi les personnes déférées Gilles Jorédié, Brenda Wanabo, Darewa Dianou ou encore Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du Congrès Roch Wamytan. Ces arrestations ont été dénoncées par l’UC et son président Daniel Goa, qualifiées « d’abusives » preuve que « l’État persiste dans ses manœuvres d’intimidation ».

Le procureur de la République Yves Dupas a ouvert une information judiciaire ce samedi matin, confiant les suites des investigations à deux juges d’instruction en co-saisine. L’enquête préliminaire avait été ouverte le 17 mai des chefs d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit; de participation à un groupement formé en vue de la commission de dégradations ou de violences volontaires; de vols en bande organisée; destructions de biens commis par incendie en bande organisée et de complicité par instigation ou fourniture de moyens des crimes de meurtre ou de tentative de meurtre sur les forces de l’ordre.

Un dossier volumineux

Comme le veut la procédure, les onze personnes vont, tour à tour, être emmenées dans le bureau d’un magistrat-instructeur dans le cadre d’un interrogatoire de première comparution (IPC). Si le juge estime qu’il existe des « indices graves ou concordants », celui-ci peut notifier la mise en examen à la personne.

Le juge d’instruction doit ensuite statuer sur les mesures de sûreté à l’égard du mis en examen comme un contrôle judiciaire, une assignation à résidence avec surveillance électronique ou encore de la détention provisoire. Sur ce dernier point, il doit obligatoirement saisir le juge des libertés et de la détention qui a le dernier mot.

En milieu de matinée, les avocats de la défense étaient en train de consulter le volumineux dossier. Aucun suspect n’a encore été présenté à un juge d’instruction.

Jean-Alexis Gallien-Lamarche

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