« Eh bien, mon cher et vieux pays, nous voici donc ensemble encore une fois, face à une nouvelle épreuve. » Nous avons bien besoin à cette heure en effet du général de Gaulle. Parce qu’alors que tant de fois et dans la plus parfaite adversité, nous avons dû réaffirmer notre engagement pour une Nouvelle-Calédonie plurielle, démocratique et dans la France, nous voilà à nouveau contraints de renouveler nos vœux. Il en est ainsi de notre histoire que notre environnement politique nous oblige, quelle que soit la teneur de la consultation électorale, nous oblige au choix entre Kanaky et la France. Même Daniel Goa assure à ceux qui en étaient persuadés que l’idée d’une troisième voie est illusoire. Ce choix consubstantiel à la Nouvelle-Calédonie nous est donc proposé encore pour ce dimanche, et nous avons devant les yeux tous les tenants et aboutissants. Personne ne peut se dire pas informé des enjeux. C’est en cela que ce second tour des législatives s’apparente à un nouveau référendum, à la différence près que la revendication d’indépendance s’est trouvée en la CCAT l’outil de la violence et de la destruction.
Nicolas Vignoles