Après trois journées de blocage, L’activité devait reprendre, hier, sur le site minier de Népoui, au nord de Poya. Il était, selon un communiqué diffusé par l’entreprise ce jeudi, « en cours de levée » dans la matinée. Un blocage débuté lundi en raison de l’entrée en vigueur d’un nouveau contrat de gardiennage, qui faisait l’objet de contestations de la part de coutumiers. « Le marché a été attribué dans les règles de mise en concurrence, à l’issue d’une consultation élargie d’entreprises, et résulte d’une procédure menée conformément au cadre légal avec reprise des salariés en poste », précisait l’industriel dans un communiqué en début de semaine.
Une bonne nouvelle pour la SLN
Mais, les discussions menées ont permis d’apaiser la situation alors que « cette évolution traduit la volonté de la SLN de renouer le dialogue avec les autorités coutumières de la tribu de Ouaté ». « Dans un esprit d’apaisement et pour favoriser la poursuite du dialogue, la SLN a choisi d’accorder un délai de six mois avant la mise en œuvre du nouveau marché de gardiennage, à l’origine du différend. Ce temps de suspension vise à créer les conditions d’un échange serein et respectueux, propice à une meilleure compréhension des positions et des attentes exprimées par les coutumiers de Ouaté durant le blocage », détaille encore l’entreprise dans un communiqué. Et de conclure : « L’objectif partagé reste de parvenir à une solution équilibrée et satisfaisante pour l’ensemble des parties prenantes ».
C’est, dans tous les cas, une bonne nouvelle pour la SLN, alors que cet événement représentait « un risque économique majeur ». En effet, dans un contexte déjà fortement perturbé par l’inaccessibilité du site de Thio et l’absence d’évacuation du minerai de Kouaoua depuis l’incendie de la serpentine en mai 24, le blocage de la mine de Népoui compromettait l’approvisionnement de l’usine de Doniambo et menaçait « la continuité de toute la chaîne industrielle ».
Claire Gaveau