Un navire étranger a été arraisonné dimanche par les Forces armées au large de la Nouvelle-Calédonie, puis escorté jusqu’au port de Nouméa. À bord, les policiers ont retrouvé plus de deux tonnes de poudre blanche. Une saisie historique estimée à plus de 60 milliards de francs.
La cocaïne était convoyée par centaines de kilos. D’après nos informations exclusives, confirmées par le parquet de Nouméa, un navire suspect a été arraisonné par le patrouilleur de la Marine nationale Auguste Bénébig, le samedi 28 juin, dans les eaux internationales, entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie. La mission, conduite dans le plus grand secret par les autorités calédoniennes, a été réalisée avec la douane de Nouvelle-Calédonie et la brigade des stupéfiants au sein de la direction territoriale de la police nationale (DTPN).
Sept marins, cinq de nationalité équatorienne et deux de nationalité portugaise, constituaient l’équipage de ce navire, le SM Dante Rufo, naviguant sous le pavillon du Panama mais revendiqué par la Tanzanie. L’opération s’est révélée un succès pour les forces de sécurité : le navire a été ramené à quai au port autonome de Nouméa sans difficulté alors même qu’il avait été victime de plusieurs avaries, rendant impossible la poursuite de son voyage vers l’Australie. Il était à la dérive depuis au moins deux jours.
« Cette action judiciaire s’inscrit dans le cadre de la convention des Nations Unies établie à Vienne le 19 décembre 1988 et ratifiée par la France en 1990 visant à lutter contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, ainsi que des dispositions des lois du 15 juillet 1994 et du 22 avril 2005 qui autorisent l’État, dans ses missions de surveillance des espaces maritimes, à exercer selon des modalités juridiques précises, des mesures de contrôle et de coercition à l’égard d’un navire, en présence d’indices laissant supposer une participation au trafic de stupéfiants », indique Yves Dupas, procureur de la République.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche