C’est ce 2 juillet à 15 h, heure de Paris, donc à minuit dans la nuit de mercredi à jeudi pour nous, que le président de la République prendra la parole devant les délégations rassemblées. Autant dire que ce discours est attendu puisqu’à priori, il fixera la méthode et le cap des discussions qui devront ensuite s’engager. Il donnera aussi peut-être une orientation, une synthèse entre le trois fois non et l’indépendance-association. C’est en tous cas ainsi que les choses devraient se passer, même si à Paris tout change d’une heure à l’autre. Des groupes de travail auront ensuite la charge de discuter et de négocier, les uns sur le plan politique, à la recherche d’un nouvel accord, et les autres pour définir le cadre d’un nouveau projet de société. Il ne peut pas ne rien se passer à Paris à ce sommet sur la Nouvelle-Calédonie : il faut que l’on parvienne à un accord (et à un bon), ou bien il faut que l’on acte que rien n’est possible. Et bien malin celui qui aujourd’hui pourrait nous indiquer vers quelle inclinaison nous porteront les uns et les autres. En fin de compte, on ne sait pas si la Nouvelle-Calédonie n’a jamais semblé aussi proche ou aussi éloignée de se construire un nouvel avenir. Cela procure une sorte de vertige existentiel, une inquiétude aussi, un espoir peut-être.
Nicolas Vignoles