Hier matin, à la Croix de Lorraine, la Nouvelle-Calédonie a commémoré les 85 ans de l’appel du 18 juin.
Le 18 juin 1940, à 18 h précisément, la voix « ferme, solitaire, prophétique » du général de Gaulle résonnait sur les ondes de la BBC. « Le cours de la guerre est dévié. Dans l’éclat brisé d’un monde en déroute, au milieu des cendres d’un pays dépossédé de lui-même, une voix dicte l’Histoire (…) Une voix qui constate l’échec et les blessures, qui convoque les serments anciens pour les victoires à venir », avance le Haut-commissaire Jacques Billant, lisant un texte du ministère des Armées pour célébrer les 85 ans de cet appel du 18 juin.
« Un moment fondateur »
Car, plus de huit décennies plus tard, cette date historique est commémorée chaque année. « C’est un moment important, un moment fondateur pour la France, a ainsi expliqué, face à la presse, le représentant de l’État. Le 18 juin n’est plus seulement une date, il est devenu un nom qui ne désigne aujourd’hui qu’une seule chose, à savoir l’espérance. » Et de poursuivre : « Cet appel du 18 juin trace un chemin, un chemin rude et solitaire, mais c’est celui de la liberté reconquise. Il est donc toujours important de se rassembler autour de ces valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, qui sont fondatrices de notre nation. » Le Haut-commissaire était notamment accompagné par Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement, par Sonia Backes, présidente de la province Sud, par Nicolas Metzdorf, député de la première circonscription, mais aussi par Nadine Jalabert, représentante de la présidente du Congrès et Chantal Bouyé, représentante du maire de Nouméa.
Une cérémonie avait également été organisée la veille, mardi 17 juin, devant le monument aux morts de Païta, en présence notamment de la première édile, Maryline D’Arcangelo et de la commissaire déléguée de la province Sud, Catherine Merckx.
Claire Gaveau