Décidément, juillet sera un mois important. Il devrait y être question du futur statut de la Nouvelle-Calédonie à l’occasion d’un sommet convoqué par le chef de l’État, avec toutes les incertitudes que cela comporte, pour « clarifier » la situation née de la « souveraineté dans la France ». Mais dans le même temps, Manuel Valls a annoncé vouloir rencontrer les élus guyanais pour engager des négociations avec eux sur l’autonomie de ce département français. Quant aux Polynésiens, ils réclament un référendum sur la décolonisation, Polynésiens à qui la France devrait demander pardon pour les essais nucléaires, selon le rapport d’une commission parlementaire. On se dit donc qu’il se passe quelque chose concernant nos Outre-mer, mais on ne sait pas vraiment quoi ni surtout sur quoi tout ça pourrait déboucher. Il faut sans doute s’inquiéter, à l’heure où le monde bascule dans un avenir inquiétant, que la question des Outre-mer soit d’un seul coup sur le devant de l’actualité. Des élus, comme Nicolas Metzdorf, s’interrogeaient récemment sur ce que veut faire la France de ses Outre-mer. Pas certain que la réponse soit encore bien définie pour autant qu’il y ait une réponse, sauf que l’on se demande pourquoi l’État pose la question. Qu’est-ce que les Outre-mer ont à y gagner ?
Nicolas Vignoles