En août prochain, la Nouvelle-Calédonie saura si elle se voit confier l’organisation en 2028 du Festival des arts du Pacifique…
Beaucoup penseront que ce type de manifestation à portée régionale serait une manière de relancer un secteur artistique et culturel en totale déconfiture et devenu quasiment invisible, l’argument peut s’entendre. Il n’est pas certain non plus que beaucoup de pays de la région aient les ressources financières nécessaires pour l’organisation d’un tel rendez-vous d’ampleur. Toutefois, avec la meilleure bonne volonté du monde (denrée rare en ce moment sur le Caillou), et dans le contexte actuel, on cherche la pertinence pour la Nouvelle-Calédonie de dépenser des budgets conséquents pour une telle manifestation dont la portée reste à mesurer.
D’abord, et même si c’est demain, qui sait où nous en serons en 2028 sur les plans tant politiques, qu’économiques et sociaux. Ensuite, un festival des arts avec quelle destination et dans quel objectif ? S’il s’agit d’en faire un évènement rassembleur permettant de retrouver un peu du goût perdu du vivre ensemble, et que toutes les cultures y sont associées, cela peut se concevoir. Mais s’il s’agit d’une manifestation mono-culturelle qui aurait inévitablement des visées politiques, comme en ont témoigné les précédentes éditions, c’est une autre affaire.
Nicolas Vignoles