Ce mercredi, les cinq membres indépendantistes du gouvernement ont refusé de siéger à la séance hebdomadaire pour protester contre l’absence de membres non-indépendantistes, notamment du président Alcide Ponga, présent à Nice au sommet mondial des Nations Unies sur les océans. Ils nous ont expliqué, dans un long communiqué, qu’ « il n’est pas justifiable que les membres de la majorité s’absentent hors du pays pendant des semaines pour des motifs tout à fait secondaires » ! Quand on sait le nombre de voyages qu’ont effectué et effectuent encore les membres indépendantistes de l’exécutif, en particulier pour des motifs essentiellement politiques et idéologiques (par exemple à Bakou), à tel point que même la Chambre territoriale des comptes s’en inquiète, on se dit qu’on frise sublimement la mauvaise foi. La raison de cette « bouderie » est sans doute plus pragmatique, car lors de cette séance du gouvernement, certains textes, notamment relatifs à la continuité territoriale, sujet délicat, devaient être examinés. D’un seul coup supérieurs en nombre, les cinq membres indépendantistes du gouvernement n’ont peut-être pas voulu assumer leur responsabilité ? Cela prouve, une fois de plus, la limite de l’exercice de ce gouvernement collégial, totalement à bout de souffle, sujet à n’importe quel coup politicien, et dont il faut revoir complètement le fonctionnement.
Nicolas Vignoles