Le tribunal correctionnel de Nouméa a prononcé un mandat de dépôt à l’encontre d’Alexis F. et d’Ismaël D., reconnus coupables d’avoir dérobé la caisse du magasin du 7e km sous la menace d’une barre de fer et de pierres, vendredi dernier.
Ce n’était qu’un vol « sur un coup de tête ». Alexis F. et Ismaël D. n’ont pas beaucoup parlé devant le tribunal correctionnel de Nouméa où ils comparaissaient, mardi matin, quatre jours après avoir braqué le magasin d’alimentation Roti, dans le quartier du 7e km. C’est même un bien grand mot : ils n’ont pratiquement rien dit de leur action, rien exprimé pour se défendre. Pas plus qu’ils n’ont accepté de dévoiler l’identité de leur complice, toujours en fuite et activement recherché, ces deux jeunes de 18 et 19 ans ont fait preuve d’un vertigineux détachement face à la justice.
Ces faits de braquage sont pourtant d’une extrême gravité. Ce sont même, à entendre le procureur Richard Dutot, « des crimes » que le parquet a choisi de requalifier pour éviter un procès devant la cour d’assises. Il fait déjà nuit, ce vendredi 6 juin, lorsque trois jeunes foncent devant l’entrée de la supérette. « Ils étaient cagoulés, on ne voyait que leurs yeux. Ils étaient habillés en noir et ils portaient des gants », se souvient la caissière. Sous la menace d’un fer à béton et de gros cailloux, ils forcent un client à rentrer dans le commerce. Et qu’importe qu’il soit unijambiste et qu’il ne représente aucune menace : leur but est d’éviter qu’il n’appelle à l’aide dans la rue ou informe la police nationale.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche