Loin des chiffres, des indices et des statistiques, on a pu mesurer ce lundi soir à la Maison des artisans, à Nouville, combien les émeutiers de la CCAT, dans leur folie destructrice, avaient pu ravager des vies entières. Ça n’était pas le bureau des pleurs, au contraire : les petits chefs d’entreprise et patentés qui ont exprimé leur détresse l’ont fait avec une dignité aussi forte qu’a pu l’être la haine des émeutiers. Mais quel désarroi ! Quelle tragédie ! Témoins de ces prises de parole, nous étions saisis, avec émotion et colère, par ce que vivent ces gens, qui ont construit des parcours professionnels, investi leur argent, bâti des projets que la CCAT a réduit en cendres au nom de Kanaky. Des gens qui, dans leur malheur, font face au système administratif, comptable et financier, qui apparemment ne prend pas en compte le 13 mai 2024 et traite toutes ces dramatiques affaires, dans le respect idiot des finances et de la réglementation. Et pendant que tous ces gens, et combien de milliers d’autres, se battent pour survivre, Manuel Valls veut nous donner l’indépendance-association, accroissant la fragilisation de notre économie. Que ne veut-il voir et écouter ces Calédoniens qui assurément croyaient au vivre-ensemble et à une Calédonie d’avenir, et que la violence a plongés dans le malheur !
Nicolas Vignoles