Si l’on en croit le député Nicolas Metzdorf, reçu à l’Élysée vendredi, le président de la République, qui suit le dossier calédonien, et s’en dit même « inquiet », va prendre une initiative dans les jours prochains. Invité de LCI dimanche, Manuel Valls s’en est étouffé.
Le ministre d’État, ministre des Outre-mer, a eu du mal à cacher sa colère à la suite, non seulement des déclarations du député Metzdorf, mais surtout après que ce dernier ait été reçu en tête-à-tête par Emmanuel Macon. « Celui qui s’occupe à la demande du chef de gouvernement du dossier de la Nouvelle-Calédonie, c’est le ministre des Outre-mer. C’est moi, il n’y en a pas d’autre », a déclaré Manuel Valls, s’en prenant même au député calédonien. « Que Nicolas Metzdorf s’exprime ! Il n’est pas porte-parole, que je le sache, ni du président de la République, ni du gouvernement. »
Refusant de considérer qu’il est « désavoué », Manuel Valls se dit pas opposé au fait « qu’il y ait des initiatives qui soient prises – mais pas du type de celle annoncée par Nicolas Metzdorf – et qu’à un moment on se retrouve avec le chef de l’État, (…) cela a toujours été dit ». Mais ce qui est intéressant dans les déclarations de Manuel Valls à LCI est ailleurs. C’est dans son soutien de plus en plus affiché aux indépendantistes.
13 mai : la faute de l’État
Manuel Valls explique que son projet d’indépendance-association est le meilleur, parce que tous les autres ont échoué. Et de manière implicite, il critique tout ce qui a été fait pour la Nouvelle-Calédonie depuis la première élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017. Manuel Valls tient ainsi l’État, le gouvernement et la majorité macroniste qu’il a pourtant rejoint, comme étant responsables du 13 mai 2024.
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N.V.