« Un an après les évènements, malgré le soutien exceptionnel apporté par l’État, la situation demeure critique. » Dans une lettre adressée samedi dernier aux négociateurs, Manuel Valls dresse un constat alarmant de la situation du territoire, tout en réaffirmant l’engagement financier de l’État… sous conditions.
Faut-il le rappeler ? Les violences de 2024 ont laissé des traces profondes. En témoignent des chiffres qu’on ne connaît que trop bien. Au coût global des destructions, estimé à 260 milliards de francs – dont 143 milliards pour les entreprises et 119 milliards pour les infrastructures publiques – s’ajoute le choc économique : « L’impact total sur le PIB est estimé entre 10 et 15 % », tandis que les recettes fiscales ont chuté de 17 % en 2024, rappelle Manuel Valls dans un courrier où il fait part de ses « orientations et réflexions ». L’incertitude freine la relance : seulement 17 % des chefs d’entreprise disent croire à un redressement du territoire, qui compte encore 4 600 chômeurs de droit commun, soit une hausse de 75 % par rapport à 2023. À cela s’ajoutent 3 000 bénéficiaires du chômage partiel spécial exactions, un soutien amené à disparaître dès le 30 juin.
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B.Z