Perpétuité encourue, quart de siècle requis, peine prononcée quatre fois inférieure : les arguments de l’accusé et de son avocate, jeudi et vendredi dans un dossier de coup de fusil mortel sur fond de vengeance le 27 décembre 2020 à Kaala-Gomen, ont globalement convaincu le jury de la cour d’assises.
La nuit porte conseil. Dès 8 h vendredi, en ouverture du second jour de son procès, Jimm S, 37 ans, accusé d’assassinat, s’est excusé et expliqué pendant plusieurs minutes, au bord des larmes. « Je ne suis pas un assassin », car « il n’y a pas eu préméditation » : il voulait « faire peur » avec une cartouche remplie de riz (confectionnée en amont) et non tuer avec une cartouche de plomb. « Ça peut arriver à tout le monde ce qu’il s’est passé. »
Trois heures plus tard, son avocate, Me Siggrid Klein confie au jury que c’est son dernier dossier en défense aux assises. « Au risque de choquer, avance-t-elle, j’aime beaucoup mon client », pour « son état d’esprit » et « sa manière d’être », c’est « quelqu’un de vrai », avec « des valeurs », « pas le sale type qu’on nous décrit » : il lui « rappelle la Calédonie des années 90 », raison pour laquelle elle le défend, et qu’elle a chargé la victime, Kim Hoang-Tien (21 ans), d’une autre génération, au comportement parfois turbulent et pas toujours respectueux des aînés.
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A.F.