La suspension pour quatre mois du contrôleur général Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile depuis 2020, jette le trouble au sein de la DSCGR.
Le gouvernement se serait bien passé de ce dossier qui touche de plein fouet une direction essentielle en matière de sécurité publique. Le président du gouvernement Alcide Ponga a pris cette mesure conservatoire de suspension, à la suite du dépôt d’un dossier de plainte auprès du procureur de la République, émanant, semble-t-il, de subordonnées du contrôleur général et dénonçant de supposées malversations financières. Il revient au procureur de décider de la suite à donner à ce dossier, tandis que le gouvernement entend pour sa part, réaliser un audit de la Direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), pour vérifier la situation et faire la lumière sur cette affaire.
Un audit de trois semaines
Lors de cet audit, qui aurait déjà été lancé, les agents et responsables de la DSCGR seront entendus, en particulier Frédéric Marchi-Leccia, mais également le ou les plaignants. Cet audit du gouvernement devrait durer trois semaines environ. Quant à la Sécurité civile, elle se retrouve quelque peu dans la tourmente et l’ambiance s’y dégrade encore un peu plus.
Pour l’heure les griefs portés à l’encontre de Frédéric Marchi-Leccia, qui avait pris la tête de la Sécurité civile en pleine crise sanitaire, n’ont pas été rendus publics dans le détail. Mais plusieurs personnes proches du dossier, font état de relations difficiles et qui se seraient dégradées avec le temps, entre le contrôleur général, dont le déploiement en Calédonie se termine l’an prochain, et certains de ses subordonnés. En attendant si la DSCGR continue à être dirigée administrativement, elle est privée de commandement opérationnel.
Nicolas Vignoles